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Lappel du vide Jan 2014
ma vie a vivre.*
scream it into the empty night
with your roaring voice
clawing at your throat
ma vie a vivre.
yell it loud into the
black abyss
with the silent sounds of white
noise as a backdrop;
crickets,
4 a.m. freeway trucks,
your feet pattering, slashing the pavement.
ma vie a vivre.
yell it when you're drunk
with lips that taste like
spirits
summer
and orange cream popsicles,
whisper it in the roiling
and plotting storms,
bags under eyes hanging heavy with rain.
ma vie a vivre.
say it softly with
moist lips,
into the ears of a
boy with
hands like the husks of coconuts.
ma vie a vivre.
say it in a hushed
strangled
voice
at a mothers twisted face,
in the air that echoes with a
rageful slap.
ma vie a vivre.

this is my life to live.
Ô petite hirondelle
Qui bats de l'aile,
Et viens contre mon mur,
Comme abri sûr,
Bâtir d'un bec agile
Un nid fragile,
Dis-moi, pour vivre ainsi
Sans nul souci,
Comment fait l'hirondelle
Qui bat de l'aile ?

Moi, sous le même toit, je trouve tour à tour
Trop prompt, trop long, le temps que peut durer un jour.
J'ai l'heure des regrets et l'heure du sourire,
J'ai des rêves divers que je ne puis redire ;
Et, roseau qui se courbe aux caprices du vent,
L'esprit calme ou troublé, je marche en hésitant.
Mais, du chemin je prends moins la fleur que l'épine,
Mon front se lève moins, hélas ! qu'il ne s'incline ;
Mon cœur, pesant la vie à des poids différents,
Souffre plus des hivers qu'il ne rit des printemps.

Ô petite hirondelle
Qui bats de l'aile,
Et viens contre mon mur,
Comme abri sûr,
Bâtir d'un bec agile
Un nid fragile,
Dis-moi, pour vivre ainsi
Sans nul souci,
Comment fait l'hirondelle
Qui bat de l'aile ?

J'évoque du passé le lointain souvenir ;
Aux jours qui ne sont plus je voudrais revenir.
De mes bonheurs enfuis, il me semble au jeune agi
N'avoir pas à loisir savouré le passage,
Car la jeunesse croit qu'elle est un long trésor,
Et, si l'on a reçu, l'on attend plus encor.
L'avenir nous parait l'espérance éternelle,
Promettant, et restant aux promesses fidèle ;
On gaspille des biens que l'on rêve sans fin...
Mais, qu'on voudrait, le soir, revenir au matin !

Ô petite hirondelle
Qui bats de l'aile,
Et viens contre mon mur,
Comme abri sûr,
Bâtir d'un bec agile
Un nid fragile,
Dis-moi, pour vivre ainsi
Sans nul souci,
Comment fait l'hirondelle
Qui bat de l'aile ?

De mes jours les plus doux je crains le lendemain,
Je pose sur mes yeux une tremblante main.
L'avenir est pour nous un mensonge, un mystère ;
N'y jetons pas trop tôt un regard téméraire.
Quand le soleil est pur, sur les épis fauchés
Dormons, et reposons longtemps nos fronts penchés ;
Et ne demandons pas si les moissons futures
Auront des champs féconds, des gerbes aussi mûres.
Bornons notre horizon.... Mais l'esprit insoumis
Repousse et rompt le frein que lui-même avait mis.

Ô petite hirondelle
Qui bats de l'aile,
Et viens contre mon mur,
Comme abri sûr,
Bâtir d'un bec agile
Un nid fragile,
Dis-moi, pour vivre ainsi
Sans nul souci,
Comment fait l'hirondelle
Qui bat de l'aile ?

Souvent de mes amis j'imagine l'oubli :
C'est le soir, au printemps, quand le jour affaibli
Jette l'ombre en mon cœur ainsi que sur la terre ;
Emportant avec lui l'espoir et la lumière ;
Rêveuse, je me dis : « Pourquoi m'aimeraient-ils ?
De nos affections les invisibles fils
Se brisent chaque jour au moindre vent qui passe,
Comme on voit que la brise enlève au **** et casse
Ces fils blancs de la Vierge, errants au sein des cieux ;
Tout amour sur la terre est incertain comme eux ! »

Ô petite hirondelle
Qui bats de l'aile,
Et viens contre mon mur,
Comme abri sûr,
Bâtir d'un bec agile
Un nid fragile,
Dis-moi, pour vivre ainsi
Sans nul souci,
Comment fait l'hirondelle
Qui bat de l'aile ?

C'est que, petit oiseau, tu voles **** de nous ;
L'air qu'on respire au ciel est plus pur et plus doux.
Ce n'est qu'avec regret que ton aile légère,
Lorsque les cieux sont noirs, vient effleurer la terre.
Ah ! que ne pouvons-nous, te suivant dans ton vol,
Oubliant que nos pieds sont attachés au sol,
Élever notre cœur vers la voûte éternelle,
Y chercher le printemps comme fait l'hirondelle,
Détourner nos regards d'un monde malheureux,
Et, vivant ici-bas, donner notre âme aux cieux !

Ô petite hirondelle
Qui bats de l'aile,
Et viens contre mon mur,
Comme abri sûr,
Bâtir d'un bec agile
Un nid fragile,
Dis-moi, pour vivre ainsi
Sans nul souci,
Comment fait l'hirondelle
Qui bat de l'aile ?
Marguerite Jul 2018
You’re
so
cute.
Whether you’re that kid trying his first playboat
That woman working the cash at Timmies
Laughing with me as I light up over the word ‘bacon’
That girl smiling at me as I fumble with my passports
Or that lonely soul who holds deep eye contact
Because it’s the only form of connection that comes completely naturally
To you.

The look in your eyes
Your spirit for life
You make me happy
Because you’re so dang cute.

I have a crush on you.
On your Joy de Vivre.
A deep affection,
Like that which my father held for me
That one morning
When I was skipping around the house
Crazy eyes and wide smile:
C’est ton joy de vivre.

C’est fou comme la vie est belle;
et c’est fou comme vous vous êtes beaux.

La joy de vivre;
c’est la définition de l’amour pour l’autre.
Jake B Rydell Feb 2020
Je suis l’homme de guerre, non ?
Je fais du combattu, non ?
Je serai mort éventuellement, non ?
Mais fais je me sens le mal ?
Vais-je m’appellerai le mal ?
Non.
Je suis l’homme de guerre.

J’ai pensé que je me crois quand je dis
« Vous n’avez pas l’esprit assez fort pour les engagements de la guerre, »
Mais je réalise la chose la plus importante n’est jamais les éléments que je vois dans les autres. « Je ne peux pas comprends les autres comme les autres ne peux pas comprends moi, »
Pourquoi ?  Parce que le soldat est une créature de comparaison.

Je suis fort, non ?
Je fais le travail bien, non ?
J’ai le rythme de l’acier, non ?

Les guerres des autres n’ont rien impact, je dis.
Les guerres des autres n’ont rien signification.
À moi.

Je ne suis pas un soldat !
Je suis l’homme de guerre !
Et comme un homme de guerre, je suis complexe, oui ?

Je fais du combattu !
Je serai mort éventuellement !
Je suis fort !
Je fais le travail bien !
J’ai le rythme de l’acier !
Mais je me sens, je me sens, je me sens !
Je suis l’humain, c’est bien !

Mais suis-je le mal ?
Mon adversaire c’est moi.
Le plus puissant.
Mais je me bats en avant.

Je sais que je suis l’homme de guerre parce que j’ai donné mon cœur la victoire et je vivre.
Aujourd’hui, demain, je vivre.
Je sais que je suis l’homme de guerre parce que j’ai vu mal de mon cœur et je vivre.
Aujourd’hui, demain, je vivre.
Je sais que je suis l’homme de guerre parce que j’ai vu le plus grave mal de mon cœur et je
vivre.
Aujourd’hui, demain, je vivre.
En avant !
Robin Carretti Jul 2018
My French Gem
The Rose tickler
finely handwritten

The movie part gave
her the sign life
crossed over gem
French kiss the morning
The burst of Kaleidoscope Sun

Double touched but forbidden
On the Cheetah necklace chase
The French Lieutenant 
 her body and lips moonstruck
On her chaise
To get over it another work of art
that got more attention

To revive her from drowning in
the gem scattered like a
benevolent
blue splat philanthropic
Looking more into his unknown
diving suit mixed
with envy green how she got mixed into
the stranger of Poison Ivy
Her love didn't show all her
attributes God spiritually well
She went to the pastry heart
how it flaked all
over like crystals
He was patiently sitting but got persuaded
That little gem of the lounge
Her firey gem was the canary
that got his tongue
Her gem stands taller  
The crafted lines of quality in the
Pillars

"Le Bonheur De  Vivre Gem-Art"

French kiss went inside the darker side of the painting

      He's transformed.

Shape heart delicate uniform.

"Parisians on a mission
A kiss is a serious manner
  LOVE" Gem birth opens her
He modifies her rainbow
Artwork of brush yellow
twinset platter hello fellow

the essence beloved to follow
So worth her wait being watched
By the crystal rock, he loved her
going up in spirit or she falls for him
The gem to be it

Magical modernly gem -fit clock.

See through hands meditation harp.

Lebonheur De Vivre fine art sharp.

Lips movement beyond hearts.

Le-bonheur De Vivre gem arts.

Artesian heels tapping boots.

Fall for Autumn love cahoots.

Beloved, divinely he's the healer.

The picture spoke she's the winner.

Wilderness he glides kisses prints.

Pushing her waves hints.

Everlasting one thought he's guessing?

Art never part beautify stem.

Eyes so genuine he's her gem.
This is the French Gem Europen setting like an artist love
graphically so smooth but cool would you want to be her gem being loved by him
Connor Jul 2016
And it's difficult to remember something as the very name of Eisenhower
Or flowerbaskets
And tired movies made of silicone and
Aftersex
Or sixteen candles echoing out of an imaginary suite with cigarettes at every table
And green lawns
Barbershop conversation
The reflection of the sun in special trees
Or my best friend Jesus Christ
Or the smell of the theater that one day with the cynics who just got back from a tennis match and barbwire still laced delicately around their thoughts and
Nihilism
And automotives
And priestess Jane or Henry's gloomy doppelganger who reads alternative magazines and loves the aesthetics behind broken glass
And fine tuned musical instruments

It's difficult to remember
Lonesome Fridays smoking on a park bench trying to finish the puzzle
Or synagogues you've never been in
Or insurance
Or newspaper articles detailing the misadventures of Mr. City
(Of course of course! Take your shoes off at the door and make yourself at home)
We're tossing all our sewage into the ocean
that's far from clean as it
LOOKS anymore these days
That's anything
And everything except for the glowing mountains seen faded and wintry behind Apartments and the
"Glorious Mexican House of Spices"
Never been in there either

It's difficult to remember
Times of Mr Twin Sister
Or Joan Jett in the hallway
In a highschool who's psychology classrooms have become a time capsule in the ground/
Or the gentle skinny ******
Wearing Broadway makeup and
Kafka tattooed on his shoulder
I like his hat
He looks at me suspiciously
Or the guy who is yelling his order at the counter when it's quiet here anyways
Or the mariner who has a hobby of the saxophone
Or 1970s *******
Or the sheepskin bikeseat fad that's yet to come but I'm predicting it now!
Or two dollars and twentyseven cents at the beginning of Allen Ginsberg's America
"I've given you all and now I'm nothing"

It's difficult to remember
The Oriental
Sacramento flies
Midnight Moon
Quarter to four
"The Immortalization Commission"
Remodelled hotels downtown
Where mandalas on the floor became a
Tiger lily luminous
And the kimono is yesterday's painting/
Dearest Darling
When I was feeling down!
A staircase in reverse (??)
The sound a kiss makes
It's difficult to remember
Colleen's earrings
Or Washington State
Or air conditioners in Bali
The Indian ocean's daybreak hymn
To Seminyak
Or whatever happened to Steve from the Airplane out of Taiwan
On 3 days awake
Hello Kitty nursing stations
****** (Kubrick's version)
Cardboard taking up half my bedroom
It's difficult to remember until I jot it down and then its a sudden forever
Sunshine Superman in a cafe spontaneous
drawings with someone I just met who has some ******* attitude/
Who hops fences and has feral ideas
People! En Masse! Te Amo!
You're all in wolven liberty
And vague postulators
And holy prostitutes for the dollar
Sad eyed intellectuals
With undergarments made of breakfast cereal/
Seaferry poetry is different from
Trestle in August poetry
Or henna handshakes
Or the Napoleonic era
Sweet Cherry Pie
The tulip's tongue
Garabajal
Cloudy first day of July
Was hotter yesterday
But not too hot

It's difficult to remember
Antiquity
The pale horse Studebaker outside the clinic
With a glossy red trim and **** I wish that was my ride
Andy Warhol's exploding plastic inevitable
Nearsightedness
Angels and their ability to shower with a a snap of their fingers
Distant harp music
Better him than me
Bananas almost ripe
Green aquatic
Reclusive junkies
Palomo's appliances
Questions for the next time
How much I like what you like and how I like that you like what I like
Ahh that's not my bus
I'm trying to get to the city!
That one quote Socrates is known for about knowing nothing as true wisdom
Supermarkets being built on top of liquor stores burned down a while back
Monopolies
Tragedies
"No Love Lost"
THE HOUSE ON HAUNTED HILL
Your guess is as good as mine
Never tried to eat Asian food in Asia
It was all pasta and good cider that tasted like pineapple
Rain hitting the window and I'm
Drowsy again
God Save The Trees!
Curly hair looks good on boys
Torn up blinds
Queer as a three dollar bill
If Bill costs 3 dollars I'm sure he's caught something better safe than sorry
Sage advice
I'm the very model of a modern major general
Golden yen and international currency
Incense in the bedroom and how good it smells
There's my bus! Applying for a better job than the one I got now
But that's how it always is right?
Chasing satisfaction
1007 apt
Porch ornaments
Unique names
Unique style le style
The extra charge on foreign ATMs
Cordoroy polo shirts
Flooding in New York!
When someone's face screams *******
"Slippery when wet"
Dine N Dash
Grass gone yellow
Confidence in dyed hair and capes as long as wedding gowns
But less expensive
Doors that always seem to be locked and I'm wondering 20 year later what's behind them?
Albino animals
White thoughts as clouds or
Abstractions
Weathers nicer in Florida but who cares
Festivities this early in the day
Automatopeia
Do sad orphanages still exist?
Just like the movies
Midnight in mirrors
That sick puppet at the shoe shop used
To know how to really hammer it down
And now he's weak and forgotten
Never heard the words of a true prophet only Oceania
Or the private temple near Apollo Bay
Like Japanese gardens behind that gate
Will I ever see it
Make a proud example outta ya misbehavior
Form without function
Exhausted spiritualism
*** Kettle Black
negative photographs of dark rooms
And there's laughing coming from SOMEWHERE
Essays on kleptomania
Had a bad dream I became a cliche
Surrounded by other freaks and there was a lovely ***** I fell in love with her
We married in Oregon by the sea her name was rosy
***** rosy
Check your mailbox for nails
And what you don't wanna hear/
If you were a vegetable you'd be organic!
Empire
Satirical bubble gum
Satori
Linda Lovelace and her special party trick
That's someone's fantasy
Diamond in the rough
Mister guy with two black eyes frequents the adult playhouse
Hes fully stocked on fishnet leggings
He's too proud to put them on himself but
Has nobody else around
Boo hoo
Swigs back the whiskey and trips down the stairs getting a third black eye in the process
Marion came by with her dog the other day
Wanted her box of clothes back but he loved to sniff them to remember her
But she wouldn't have it

"Honey I'm going to call the police!"

"Ah they don't give a **** they have bigger things to worry about"

"Yeah you got that right shrimp **** enjoy my unwashed *******"

And she never came back again
He started losing the vertebrae in his spine 1 by 1 and you know where this is going
I won't say he was a poor man because he had it all coming to him the *******
But he coulda had a better start if you ask me.

It's difficult to remember
And even more difficult to forget
After the fact

Seagull opera
Giganticism
Portrait of the artist as a young man
Losing one's pencil when the best idea of your life drops down from heaven and into your sorry head
Signs graffitied to have funnier meanings
Cruelty
Impassive
The Loyal Lioness
And Bangladesh has too many kitchens
And not enough dishes
When I was young I used to say Island as "is-land"  
Which is true it is land
But the Europeans probably stole it from somebody else anyways/
I left my future behind
And objects in the mirror are closer than they appear
Im no illusionist
I'm terrified of the cracken
Father feels the same way about
Hotels
Why bother/
This has been going on and on for a while are you tired yet
Is your patience being tested
Mine isn't because this wasn't an all-at-once kind of rambling
It's extremely important to laugh at least
Once a day
Otherwise you'll find yourself a politician
In no time at all
Rockefeller
(         ) Quaint home to die in
I think
Trains create great music
Float on
Sink into yourself
Roses in a crooked alley
That's people
Busy busy busy busy
Let's describe a situationist
I'm not a fan of bright colors on clothes
Your best shade is blue
Bricklayers transcription of Don Quixote to a skyscraper
Rocket thyme
& Garden
Erratic children's
Insomnia
The doorbell repeatedly
Vancouver riots/ I saw that live on the news!
Pictionary with the surrealists
N Dada TV set MC Escher
Antenna
You're in the Twilight Zone now
Dear Ramona
I'm trying to make it up to you
With a brightness only seen when you're ready to see it so please for the love of God don't blame me when it's not appearing
The tapestry hidden
Keep your blankets clean
And avoid hospitals unless you're fine with fishbowls & the halogen
The water gestapo
Storage lockers full of unacted plays and
Antique microwaves
Emitting the nostalgia of the cold war era
And what a waste of time that was /
Walter Wanderleys presence in Autumn universities
The opening of Vivre sa Vie
Salvador Dali's pluvial taxi
Lightbulb epiphanies
Aquariums and their protestors
Zebras in the shade
Two wrongs dont make a right
Elizabethan theater
Saloon shootouts in a fever dream
I lost and bled out all over the rustic wooden floor
A maiden reached out for me and El Paso did play I woke up and pretended nothing happened/
Funerals for bad People who did bad things
My first memory of a cat beneath the mattress
Hello Dolly!
Auditory learning
Psychotherapy
Lillian the landlady lost her ladle and labeled little Lyle as a lair
The Black panther movement
Reading symposium some years ago and
Making note that Phaedo was still my favorite dialogue/
Zen Buddhism
Xoxo xoxo
The day Gypsies were replaced with
Surface ****** appetite
And not the real thing
Newspaper clippings
Hypnotism when all other options are out
Mystical visions of sidewalks
And the love of your life stepping through a door you've never seen
Maybe Yes No I Don't Know
Creature comforts
Che Guevara's problem is that his beard made him too easy to recognize
(Also that little hat!)
Chinese cough medicine didn't work
For long I still wheeze sometimes
Domestic violence thru the wall
Ceiling fan probably doesn't even work!
Dimpled laughter
Yankee Hotel Foxtrot
In skytrains to Commercial
Bermuda in her mind
And courtesy in her voice
I'm no Arthur Rimbaud
But you already knew that
Alcazar of Seville
Filling up the shipbottle
Here's your paradise
Now relinquish it as it is
False!
Hare Krishna
Nowhere Fast
El Diablo and the
Portofino loaf left rotting on the countertop
Latin children speak of the sacred viper
You'll hear of it after this but we'll never see what the ******* meant
Heads alternating round the social current
Of my lively city
There's a dog soaking up the rain
And songs are made in honor of
Recent catastrophes
Trials are dealt
Cards cast to the gutter
New York quiets down for the news of another war
You scratch my back I'll scratch yours
Skeleton key
Ballad of the last wailing zoo
THE ATRIUM
Complexity in simplicity
That's how Brainard got me!
Elderly overcoats
Hiding purest LSD
Is a fan of Hawaiian T shirts
And a communist
What if I was a Freemason
Or owned a tanning salon
Faint crimson
What did Marv look like again?
"You're surrounded by people who love you"
Coffee when one needs it
GOODBYE BLUE MONDAY
Tattoos on the wandering man
Oriental chimes and the people who own them
Bus stop regulars
Vines overtaking power lines
The hypnogogic state
Strawberry light softening
The mind
Sister Ray LOUDLY PROCLAIMING
doitdoitdoitdoit
Passing the graffiti n Pluto neon
Halal wide awake another Saturday
Where's the Karaoke
Flashing by here
Those who find comfort in a bridal scavenger hunt
Or expensive beer
And here comes the hooded clown
Clamoring about his favorite
Loudspeaker
Telling me my time is soon and the noise
Drowns out the drowsy bliss
After hour spirits the perfect time for
Writing and trying to read distant Chinese
Indecision on the tip of the tongue
"NOW WHO IS THAT KNOCKING
ON THE CHAMBER DOOR?
COULD IT BE THE POLICE?"

I'm completely off the topic
And into Apartment lobby photosets
Low battery phone calls
Confessions
Nauseated reverb
Trying to see the attachment people got with bingo halls
And moving companies
Ah no luck again
Eve is at it with her showtunes
Halfway methodology
Triage
Paisley headbands left
Distraught on the quivering
Heater
Dwindling sunsets
We're truly disciples of the moon spirit which grants us more energy
(This is according to a drunk I met one night)
Or ***** old men
When the horizon is engulfed with
A winking cinder
Suitcase at the door
Last time
First time
Magician never reveals his fetishes
(They all have to do with bags under your eyes)
Employment office dramas of my friend the one who blinded a social worker
And the one who blamed Islam
And the one whos philosophy entirely consisted of Spooky Action at a
                                            DISTANCE
Parisian riots
Queer youth
Didn't make the team! Jester
'cross the hall who's beard suggests
Ishmeal n car battery n expired vegetables n rain which crosses the line n
***** cranberry n
Poorly fitted suits n
Harsh pigment n incense shops n
Bocca     secret towns
With churches more beautiful than any you'd find in your own city
n the cultural market
Xylophone ear to ear
Soul cleansing starting at only
$89 (with a 6 month guarantee)
Sophie's birthday and her picnic at Victory Park
The nearby bums trying to sell tea mugs and
Loose wires beside gated convenience stores
I'm an Island away attempting a poem
And never bought a scratch n win
Or heard the same song more than seven times in a row or been in a column
Or escaped the washhouse
Invested in a birdcage for next year
Been to a palm reading
Visited Oasis
Smoked salmon
Told anyone else about Montana
Screamed the things I'd like to scream
** Word of the day
Or kissed a lunatic or swallowed the corpse of yesterday
I keep her on my neck until
I'm too anxious to let go
Counting streetlights
Jeans worn in and faded to be sent off to
A lonely caffeine addict
Christmas Eve I'll be reading a postcard from San Francisco
Asking the same questions
My imagination is made of a different material than last week
Now it's the same color as your hair
HEY that's a good pickup line to use in the heart of the Canadian Embassy
Drinking discarded music resembling a sweater you may have said YES to if it wasn't so unsure of itself
And now Mr. Acker Bilk ascends thru the window of an August home
Like a lazy hornet
I'm still lost without identification
Or a nice belt
As happens when one uses a quality item too casually
How did uphill suddenly seem so downhill?
I'll claim a waterfall
For SALE that inevitable Indonesia
Greyhound O another greyhound O another greyhound
I'm fretting too much about not enough
Delayed the Airport and the yellow question

????

II

What if I knew how to read the curb?
Or translate drunken droll
What if I was never tired again and could
REALLY do anything I set my mind to?
What if I was the first cigarette that cured cancer instead of caused it?
What if I could end superstition
And walk underneath any ladder I wanted?
What if I could make it with a young Audrey Hepburn!?
What if I stopped pretending to be a microphone and got on with "it"
What if the grocery store closed later
And I opened earlier?
What if parking lots werent so sad
All the time?
What if gravity simply had enough of exotic birds and specifics?
What if we stopped trying to recreate what is truly lost?
What if foreign children embraced
Wasting time instead of
Midnight starry bicycles
And the antics of a monk
Disguised as a romantic?

There are those that worship God
And those who worship the Sun
And those who worship nothing at all
But I suppose on the last bus
We're all the same exhausted
Voice who can't wait for next pay day
What is an empty bank?
Or authenticity
What is there to prove anymore?
I hope I don't die tonight and regret
Being impulsive for once
You're a smart shadow
And a dull character
Pushing the last of the daisies
Get the lamp to turn on again
Give the pavement something to look forward to with your walk
Be consistent in being inconsistent
If there's a word there's a ***** and a poem for it!
We all oughta worship
Nothing at all except
Clarity
Compassion with ones neighbor who either forgot the pay the electricity bill or couldn't afford to
We're a swimmin
Written between late June to July 13th.
L'ennui de vivre avec les gens et dans les choses

Font souvent ma parole et mon regard moroses.


Mais d'avoir conscience et souci dans tel cas

Exhausse ma tristesse, ennoblit mon tracas.


Alors mon discours chante et mes yeux de sourire

Où la divine certitude s'en vient luire.


Et la divine patience met son sel

Dans mon long bon conseil d'usage universel.


Car non pas tout à fait par effet de l'âge

A mes heures je suis une façon de sage,


Presque un sage sans trop d'emphase ou d'embarras.

Répandant quelque bien et faisant des ingrats.


Or néanmoins la vie et son morne problème

Rendent parfois ma voix maussade et mon front blême.


De ces tentations je me sauve à nouveau

En des moralités juste à mon seul niveau ;


Et c'est d'un examen méthodique et sévère,

Dieu qui sondez les reins ! que je me considère.


Scrutant mes moindres torts et jusques aux derniers,

Tel un juge interroge à fond des prisonniers.


Je poursuis à ce point l'humeur de mon scrupule,

Que de gens ont parlé qui m'ont dit ridicule.


N'importe ! en ces moments est-ce d'humilité ?

Je me semble béni de quelque charité,


De quelque loyauté, pour parler en pauvre homme.

De quelque encore charité. - Folie en somme !


Nous ne sommes rien. Dieu c'est tout. Dieu nous créa,

Dieu nous sauve. Voilà ! Voici mon aléa :


Prier obstinément. Plonger dans la prière,

C'est se tremper aux flots d'une bonne rivière


C'est faire de son être un parfait instrument

Pour combattre le mal et courber l'élément.


Prier intensément. Rester dans la prière

C'est s'armer pour l'élan et s'assurer derrière.


C'est de paraître doux et ferme pour autrui

Conformément à ce qu'on se rend envers lui.


La prière nous sauve après nous faire vivre,

Elle est le gage sûr et le mot qui délivre


Elle est l'ange et la dame, elle est la grande sœur

Pleine d'amour sévère et de forte douceur.


La prière a des pieds légers comme des ailes ;

Et des ailes pour que ses pieds volent comme elles ;


La prière est sagace ; elle pense, elle voit,

Scrute, interroge, doute, examine, enfin croit.


Elle ne peut nier, étant par excellence

La crainte salutaire et l'effort en silence.


Elle est universelle et sanglante ou sourit,

Vole avec le génie et court avec l'esprit.


Elle est ésotérique ou bégaie, enfantine

Sa langue est indifféremment grecque ou latine,


Ou vulgaire, ou patoise, argotique s'il faut !

Car souvent plus elle est bas, mieux elle vaut.


Je me dis tout cela, je voudrais bien le faire,

Seigneur, donnez-moi de m'élever de terre


En l'humble vœu que seul peut former un enfant

Vers votre volonté d'après comme d'avant.


Telle action quelconque en tel temps de ma vie

Et que cette action quelconque soit suivie


D'un abandon complet en vous que formulât

Le plus simple et le plus ponctuel postulat,


Juste pour la nécessité quotidienne

En attendant, toujours sans fin, ma mort chrétienne.
hfallahpour Apr 2016
Cherish each moment
of life's game
play it with the joie de vivre
  and never say au revoir
to your dreams
Laurent Oct 2015
Aimons toujours ! Aimons encore !
Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit.
L'amour, c'est le cri de l'aurore,
L'amour c'est l'hymne de la nuit.

Ce que le flot dit aux rivages,
Ce que le vent dit aux vieux monts,
Ce que l'astre dit aux nuages,
C'est le mot ineffable : Aimons !

L'amour fait songer, vivre et croire.
Il a pour réchauffer le coeur,
Un rayon de plus que la gloire,
Et ce rayon c'est le bonheur !

Aime ! qu'on les loue ou les blâme,
Toujours les grand coeurs aimeront :
Joins cette jeunesse de l'âme
A la jeunesse de ton front !

Aime, afin de charmer tes heures !
Afin qu'on voie en tes beaux yeux
Des voluptés intérieures
Le sourire mystérieux !

Aimons-nous toujours davantage !
Unissons-nous mieux chaque jour.
Les arbres croissent en feuillage ;
Que notre âme croisse en amour !

Soyons le miroir et l'image !
Soyons la fleur et le parfum !
Les amants, qui, seuls sous l'ombrage,
Se sentent deux et ne sont qu'un !

Les poètes cherchent les belles.
La femme, ange aux chastes faveurs,
Aime à rafraîchir sous ses ailes
Ces grand fronts brûlants et réveurs.

Venez à nous, beautés touchantes !
Viens à moi, toi, mon bien, ma loi !
Ange ! viens à moi quand tu chantes,
Et, quand tu pleures, viens à moi !

Nous seuls comprenons vos extases.
Car notre esprit n'est point moqueur ;
Car les poètes sont les vases
Où les femmes versent leur cœurs.

Moi qui ne cherche dans ce monde
Que la seule réalité,
Moi qui laisse fuir comme l'onde
Tout ce qui n'est que vanité,

Je préfère aux biens dont s'enivre
L'orgueil du soldat ou du roi,
L'ombre que tu fais sur mon livre
Quand ton front se penche sur moi.

Toute ambition allumée
Dans notre esprit, brasier subtil,
Tombe en cendre ou vole en fumée,
Et l'on se dit : " Qu'en reste-t-il ? "

Tout plaisir, fleur à peine éclose
Dans notre avril sombre et terni,
S'effeuille et meurt, lis, myrte ou rose,
Et l'on se dit : " C'est donc fini ! "

L'amour seul reste. O noble femme
Si tu veux dans ce vil séjour,
Garder ta foi, garder ton âme,
Garder ton Dieu, garde l'amour !

Conserve en ton coeur,
sans rien craindre,
Dusses-tu pleurer et souffrir,
La flamme qui ne peut s'éteindre.

In English :

Let us love always! Let love endure!
When love goes, hope flies.
Love, that is the cry of the dawn,
Love, that is the hymn of the night.

How does the wave tell the shores,
How does the wind tell the old mountains,
How does the star tell the clouds,
It is with that ineffable phrase: "Let us love"!

Love dreams, lives and believes.
It is to nourish the heart.
A beam greater than glory
And this beam is happiness!

Love! That one may praise them or blame them,
Always, great hearts will love:
Join this youth of the soul
To the youth of your brow!

Love, in order to charm your hours!
In order that one can look into your beautiful eyes
With those voluptuous interiors
Of mysterious smiles!

Let us love always and more!
Let us unite better each day,
Trees grow their foliage;
That our souls should grow in love.

Let us be the mirror and image!
Let us be the flower and the perfume!
Lovers, who are alone beneath the shade,
Feel as two and are but one!

Poets search for beauties.
Woman, angel of pure tastes,
Loves to refresh beneath its wings
These large blazing and dreaming brows.

Come to us, touching beauties!
Come to me, to you, my own, my law!
Angel, come to me when you sing,
And, when you cry, come to me!

We alone understand your ecstasies,
For our spirit does not mock;
For poets are the vases
Where ladies send their hearts.

I, who has not found in the world
That single reality,
I, who lets flee like the wave
All that is only vanity.

I prefer rather than that which enervates
The arrogance of the soldier or the king,
The shadow that you place upon my life
When your brow inclines to me.

All ambition kindled
In our spirit, that subtle brazier,
Crumbles to ashes or flies in smoke,
And one says: "What will remain"?

All pleasure, a flower hardly in blossom
In our dark and tarnished April,
Sheds it's leaves and dies, lily, myrtle or rose,
And one says to oneself: "It is finished"!

Only love remains. O noble lady,
If you want to remain in this base state
Guard your faith, guard your soul,
Guard your God, guard love!

Conserve in your heart, without fearing anything,
If you should cry and suffer,
The flame that cannot be extinguished

And the flower that cannot die!
Victor Marie Hugo (26 February 1802 – 22 May 1885) was a French poet, novelist, and dramatist of the Romantic movement. He is considered one of the greatest and best known French writers. In France, Hugo's literary fame comes first from his poetry but also rests upon his novels and his dramatic achievements. Among many volumes of poetry, Les Contemplations and La Légende des siècles stand particularly high in critical esteem.
Abdelmalek Gucci Apr 2014
Phrase Courte d'amour
Si tu veux une fleur il faudra la cueillir mais si tu veux mon cœur il faudra me séduire.
Phrase Courte d'amour

Je suis un arbre, mes fleurs c'est toi. Je suis un ciel, mes étoiles c'est toi. Je suis une rivière, mon bateau c'est toi. Je suis un corps mon cœur c'est toi.

Avec une larme d'émotion merci de tout cœur. Je me sens la plus heureuse sur terre grâce à toi mon cher je t'aime.
Phrase Courte d'amour

Toi qui illumines ma vie et m'inspires la joie. Tu habites mes nuits, tu habites mes jours, non ça ne change pas et tant mieux pour moi. Phrase Courte d'amour

Tu te souviens pourquoi on est tombés amoureux? Tu te souviens pourquoi c'était si fort entre nous? Parce que j'étais capable de voir en toi des choses que les autres ignoraient. Et c'était la même chose pour toi mon amour.
Phrase Courte d'amour

**** de vous je vois flou et j'ai mal partout car je ne pense qu'à vous, je sais que c'est fou, mais j'aime que vous.

La lune est comme un aimant, elle attire les amants regarde la souvent, tu trouvera celui que tu attend la main il te prendra pour la vie il te chérira.
Phrase Courte d'amour

Phrase Courte d'amour Pour vivre cette vie j'ai besoin d'un battement de cœur, avoir un battement de cœur j'ai besoin d'un cœur, avoir un cœur J'ai besoin de bonheur et avoir le bonheur j'ai besoin de toi!

Un baiser peut être une virgule, un point d'interrogation, ou un point d'exclamation. C'est une épellation de base que chaque femme devrait savoir.
Phrase Courte d'amour

Il ne faut jamais dire c'est trop **** puisqu'on peut toujours devenir ce que nous souhaitons être et aussi avoir ce que nous avons toujours désiré.

Le soleil ne s'arrête jamais de briller tout comme mon cœur ne s'arrête jamais de t'aimer.
Phrase Courte d'amour

L'éternité c'est de passer qu'une seule seconde de ma vie sans toi, mais qu'importe cette seconde si à mon retour tu es toujours là.

Aimer est un sentiment d'appartenance à une personne de confiance.
Phrase Courte d'amour

L'amour n'a pas besoin de carte, Phrase Courte d'amour car elle peut trouver son chemin les yeux bandés.

Dans ce monde l'amour n'a pas de couleur,pourtant le tien a profondément détint sur mon corps.
Phrase Courte d'amour

Le cœur est comme une fleur quand elle manque d'eau elle meurt.

L'amour que j'ai envers toi est incompréhensible aux yeux de tous ... Même de toi.
Phrase Courte d'amour

L'amour est un mot que j'écris pour qu'il soit encore plus beau.
Phrase Courte d'amour
L'amour se vit dans la richesse comme dans la détresse, dans la pauvreté ou la beauté.
Phrase Courte d'amour

L'amour commence par donner de l'importance et finit par l'ignorance.

Les plus belles choses dans la vie ne peuvent pas être vu, ni touchés, mais se font sentir que par cœur.
Phrase Courte d'amour

Qu'importe un océan ou un désert, l'amour n'a pas de frontières.

Il Parait que quand on aime, on ne compte pas, mais moi je compte chaque secondes passée sans toi.
Phrase Courte d'amour

Toi mon cœur, mon amour, ma joie, je te dis ces quelques mots en pensent à toi, je t'aime et je ne peux pas vivre sans toi, à chaque moment, à chaque instant, je pense à toi une minute sans toi et tu me manques déjà, alors toi mon cœur, accepte moi, prends moi dans tes bras, embrasse-moi une dernière fois.
Poeme courte d'amour
http://poeme-d-amour-sms.blogspot.com/2014/04/phrase-courte-d-amour.html
Michael R Burch Jan 2022
This is my modern English translation of Paul Valéry's poem “Le cimetière marin” (“The graveyard by the sea”). Valéry was buried in the seaside cemetery evoked in his best-known poem. From the vantage of the cemetery, the tombs seemed to “support” a sea-ceiling dotted with white sails. Valéry begins and ends his poem with this image ...

Excerpts from “Le cimetière marin” (“The graveyard by the sea”)
from Charmes ou poèmes (1922)
by Paul Valéry
loose translation/interpretation by Michael R. Burch

Do not, O my soul, aspire to immortal life, but exhaust what is possible.
—Pindar, Pythian Ode 3

1.
This tranquil ceiling, where white doves are sailing,
stands propped between tall pines and foundational tombs,
as the noonday sun composes, with its flames,
sea-waves forever forming and reforming ...
O, what a boon, when some lapsed thought expires,
to reflect on the placid face of Eternity!

5.
As a pear dissolves in the act of being eaten,
transformed, through sudden absence, to delight
relinquishing its shape within our mouths,
even so, I breathe in vapors I’ll become,
as the sea rejoices and its shores enlarge,
fed by lost souls devoured; more are rumored.

6.
Beautiful sky, my true-blue sky, ’tis I
who alters! Pride and indolence possessed me,
yet, somehow, I possessed real potency ...
But now I yield to your ephemeral vapors
as my shadow steals through stations of the dead;
its delicate silhouette crook-*******, “Forward!”

8.
... My soul still awaits reports of its nothingness ...

9.
... What corpse compels me forward, to no end?
What empty skull commends these strange bone-heaps?
A star broods over everything I lost ...

10.
... Here where so much antique marble
shudders over so many shadows,
the faithful sea slumbers ...

11.
... Watchful dog ...
Keep far from these peaceful tombs
the prudent doves, all impossible dreams,
the angels’ curious eyes ...

12.
... The brittle insect scratches out existence ...
... Life is enlarged by its lust for absence ...
... The bitterness of death is sweet and the mind clarified.

13.
... The dead do well here, secured here in this earth ...
... I am what mutates secretly in you ...

14.
I alone can express your apprehensions!
My penitence, my doubts, my limitations,
are fatal flaws in your exquisite diamond ...
But here in their marble-encumbered infinite night
a formless people sleeping at the roots of trees
have slowly adopted your cause ...

15.
... Where, now, are the kindly words of the loving dead? ...
... Now grubs consume, where tears were once composed ...

16.
... Everything dies, returns to earth, gets recycled ...

17.
And what of you, great Soul, do you still dream
there’s something truer than these deceitful colors:
each flash of golden surf on eyes of flesh?
Will you still sing, when you’re as light as air?
Everything perishes and has no presence!
I am not immune; Divine Impatience dies!

18.
Emaciate consolation, Immortality,
grotesquely clothed in your black and gold habit,
transfiguring death into some Madonna’s breast,
your pious ruse and cultivated lie:
who does not know and who does not reject
your empty skull and pandemonic laughter?

24.
The wind is rising! ... We must yet strive to live!
The immense sky opens and closes my book!
Waves surge through shell-shocked rocks, reeking spray!
O, fly, fly away, my sun-bedazzled pages!
Break, breakers! Break joyfully as you threaten to shatter
this tranquil ceiling where white doves are sailing!

*

“Le vent se lève! . . . il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!”



PAUL VALERY TRANSLATION: “SECRET ODE”

“Secret Ode” is a poem by the French poet Paul Valéry about collapsing after a vigorous dance, watching the sun set, and seeing the immensity of the night sky as the stars begin to appear.

Ode secrète (“Secret Ode”)
by Paul Valéry
loose translation/interpretation by Michael R. Burch

The fall so exquisite, the ending so soft,
the struggle’s abandonment so delightful:
depositing the glistening body
on a bed of moss, after the dance!

Who has ever seen such a glow
illuminate a triumph
as these sun-brightened beads
crowning a sweat-drenched forehead!

Here, touched by the dusk's last light,
this body that achieved so much
by dancing and outdoing Hercules
now mimics the drooping rose-clumps!

Sleep then, our all-conquering hero,
come so soon to this tragic end,
for now the many-headed Hydra
reveals its Infiniteness …

Behold what Bull, what Bear, what Hound,
what Visions of limitless Conquests
beyond the boundaries of Time
the soul imposes on formless Space!

This is the supreme end, this glittering Light
beyond the control of mere monsters and gods,
as it gloriously reveals
the matchless immensity of the heavens!

This is Paul Valery’s bio from the Academy of American Poets:

Paul Valéry
(1871–1945)

Poet, essayist, and thinker Paul Ambroise Valéry was born in the Mediterranean town of Séte, France, on October 30, 1871. He attended the lycée at Montpellier and studied law at the University of Montpellier. Valéry left school early to move to Paris and pursue a life as a poet. In Paris, he was a regular member of Stéphane Mallarmé's Tuesday evening salons. It was at this time that he began to publish poems in avant-garde journals.

In 1892, while visiting relatives in Genoa, Valéry underwent a stark personal transformation. During a violent thunderstorm, he determined that he must free himself "at no matter what cost, from those falsehoods: literature and sentiment." He devoted the next twenty years to studying mathematics, philosophy, and language. From 1892 until 1912, he wrote no poetry. He did begin, however, to keep his ideas and notes in a series of journals, which were published in twenty-nine volumes in 1945. He also wrote essays and the book "La Soirée avec M. *****" ("The Evening with Monsieur *****," 1896).

Valéry supported himself during this period first with a job in the War Department, and then as a secretary at the Havas newspaper agency. This job required him to work only a few hours per day, and he spent the rest of his time pursuing his own ideas. He married Jeannie Gobillard in 1900, and they had one son and one daughter. In 1912 Andre Gide persuaded Valéry to collect and revise his earlier poems. In 1917 Valéry published "La Jeune Parque" ("The Young Fate"), a dramatic monologue of over five-hundred lines, and in 1920 he published "Album de vers anciens," 1890-1920 ("Album of Old Verses"). His second collection of poetry, "Charmes" ("Charms") appeared in 1922. Despite tremendous critical and popular acclaim, Valéry again put aside writing poetry. In 1925 he was elected to the Académe Francaise. He spent the remaining twenty years of his life on frequent lecture tours in and out of France, and he wrote numerous essays on poetry, painting, and dance. Paul Valéry died in Paris in July of 1945 and was given a state funeral.
Along with Paul Verlaine and Stéphane Mallarmé, Valéry is considered one the most important Symbolist writers. His highly self-conscious and philosophical style can also been seen to influence later English-language writers such T. S. Eliot and John Ashbery . His work as a critic and theorist of language was important to many of the structuralist critics of the 1960s and 1970s.

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Rhapsodic moments
Sublimely rising
Singing
Blissfully blending
Piano notes
Exquisite, sweet
Rapturously surging
Precise and pure
Tumultuous as the rain
Overflowing
Rippling, rolling
Thunderous drums
Effulgent, ecstatic
Crashing crescendos
Rising and falling
Passionate sounds
Exultant, blissful
Harmonious melodies
Serene and sensuous
Tender as a kiss.
Le poète

Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.

La muse

Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi vous a séparé ?
Hélas ! je m'en ressens encore.
Quel est donc ce mal que j'ignore
Et dont j'ai si longtemps pleuré ?

Le poète

C'était un mal vulgaire et bien connu des hommes ;
Mais, lorsque nous avons quelque ennui dans le coeur,
Nous nous imaginons, pauvres fous que nous sommes,
Que personne avant nous n'a senti la douleur.

La muse

Il n'est de vulgaire chagrin
Que celui d'une âme vulgaire.
Ami, que ce triste mystère
S'échappe aujourd'hui de ton sein.
Crois-moi, parle avec confiance ;
Le sévère dieu du silence
Est un des frères de la Mort ;
En se plaignant on se console,
Et quelquefois une parole
Nous a délivrés d'un remord.

Le poète

S'il fallait maintenant parler de ma souffrance,
Je ne sais trop quel nom elle devrait porter,
Si c'est amour, folie, orgueil, expérience,
Ni si personne au monde en pourrait profiter.
Je veux bien toutefois t'en raconter l'histoire,
Puisque nous voilà seuls, assis près du foyer.
Prends cette lyre, approche, et laisse ma mémoire
Au son de tes accords doucement s'éveiller.

La muse

Avant de me dire ta peine,
Ô poète ! en es-tu guéri ?
Songe qu'il t'en faut aujourd'hui
Parler sans amour et sans haine.
S'il te souvient que j'ai reçu
Le doux nom de consolatrice,
Ne fais pas de moi la complice
Des passions qui t'ont perdu,

Le poète

Je suis si bien guéri de cette maladie,
Que j'en doute parfois lorsque j'y veux songer ;
Et quand je pense aux lieux où j'ai risqué ma vie,
J'y crois voir à ma place un visage étranger.
Muse, sois donc sans crainte ; au souffle qui t'inspire
Nous pouvons sans péril tous deux nous confier.
Il est doux de pleurer, il est doux de sourire
Au souvenir des maux qu'on pourrait oublier.

La muse

Comme une mère vigilante
Au berceau d'un fils bien-aimé,
Ainsi je me penche tremblante
Sur ce coeur qui m'était fermé.
Parle, ami, - ma lyre attentive
D'une note faible et plaintive
Suit déjà l'accent de ta voix,
Et dans un rayon de lumière,
Comme une vision légère,
Passent les ombres d'autrefois.

Le poète

Jours de travail ! seuls jours où j'ai vécu !
Ô trois fois chère solitude !
Dieu soit loué, j'y suis donc revenu,
À ce vieux cabinet d'étude !
Pauvre réduit, murs tant de fois déserts,
Fauteuils poudreux, lampe fidèle,
Ô mon palais, mon petit univers,
Et toi, Muse, ô jeune immortelle,
Dieu soit loué, nous allons donc chanter !
Oui, je veux vous ouvrir mon âme,
Vous saurez tout, et je vais vous conter
Le mal que peut faire une femme ;
Car c'en est une, ô mes pauvres amis
(Hélas ! vous le saviez peut-être),
C'est une femme à qui je fus soumis,
Comme le serf l'est à son maître.
Joug détesté ! c'est par là que mon coeur
Perdit sa force et sa jeunesse ;
Et cependant, auprès de ma maîtresse,
J'avais entrevu le bonheur.
Près du ruisseau, quand nous marchions ensemble,
Le soir, sur le sable argentin,
Quand devant nous le blanc spectre du tremble
De **** nous montrait le chemin ;
Je vois encore, aux rayons de la lune,
Ce beau corps plier dans mes bras...
N'en parlons plus... - je ne prévoyais pas
Où me conduirait la Fortune.
Sans doute alors la colère des dieux
Avait besoin d'une victime ;
Car elle m'a puni comme d'un crime
D'avoir essayé d'être heureux.

La muse

L'image d'un doux souvenir
Vient de s'offrir à ta pensée.
Sur la trace qu'il a laissée
Pourquoi crains-tu de revenir ?
Est-ce faire un récit fidèle
Que de renier ses beaux jours ?
Si ta fortune fut cruelle,
Jeune homme, fais du moins comme elle,
Souris à tes premiers amours.

Le poète

Non, - c'est à mes malheurs que je prétends sourire.  
Muse, je te l'ai dit : je veux, sans passion,
Te conter mes ennuis, mes rêves, mon délire,
Et t'en dire le temps, l'heure et l'occasion.
C'était, il m'en souvient, par une nuit d'automne,
Triste et froide, à peu près semblable à celle-ci ;
Le murmure du vent, de son bruit monotone,
Dans mon cerveau lassé berçait mon noir souci.
J'étais à la fenêtre, attendant ma maîtresse ;
Et, tout en écoutant dans cette obscurité,
Je me sentais dans l'âme une telle détresse
Qu'il me vint le soupçon d'une infidélité.
La rue où je logeais était sombre et déserte ;
Quelques ombres passaient, un falot à la main ;
Quand la bise sifflait dans la porte entr'ouverte,
On entendait de **** comme un soupir humain.
Je ne sais, à vrai dire, à quel fâcheux présage
Mon esprit inquiet alors s'abandonna.
Je rappelais en vain un reste de courage,
Et me sentis frémir lorsque l'heure sonna.
Elle ne venait pas. Seul, la tête baissée,
Je regardai longtemps les murs et le chemin,
Et je ne t'ai pas dit quelle ardeur insensée
Cette inconstante femme allumait en mon sein ;
Je n'aimais qu'elle au monde, et vivre un jour sans elle
Me semblait un destin plus affreux que la mort.
Je me souviens pourtant qu'en cette nuit cruelle
Pour briser mon lien je fis un long effort.
Je la nommai cent fois perfide et déloyale,
Je comptai tous les maux qu'elle m'avait causés.
Hélas ! au souvenir de sa beauté fatale,
Quels maux et quels chagrins n'étaient pas apaisés !
Le jour parut enfin. - Las d'une vaine attente,
Sur le bord du balcon je m'étais assoupi ;
Je rouvris la paupière à l'aurore naissante,
Et je laissai flotter mon regard ébloui.
Tout à coup, au détour de l'étroite ruelle,
J'entends sur le gravier marcher à petit bruit...
Grand Dieu ! préservez-moi ! je l'aperçois, c'est elle ;
Elle entre. - D'où viens-tu ? Qu'as-tu fait cette nuit ?
Réponds, que me veux-tu ? qui t'amène à cette heure ?
Ce beau corps, jusqu'au jour, où s'est-il étendu ?
Tandis qu'à ce balcon, seul, je veille et je pleure,
En quel lieu, dans quel lit, à qui souriais-tu ?
Perfide ! audacieuse ! est-il encor possible
Que tu viennes offrir ta bouche à mes baisers ?
Que demandes-tu donc ? par quelle soif horrible
Oses-tu m'attirer dans tes bras épuisés ?
Va-t'en, retire-toi, spectre de ma maîtresse !
Rentre dans ton tombeau, si tu t'en es levé ;
Laisse-moi pour toujours oublier ma jeunesse,
Et, quand je pense à toi, croire que j'ai rêvé !

La muse

Apaise-toi, je t'en conjure ;
Tes paroles m'ont fait frémir.
Ô mon bien-aimé ! ta blessure
Est encor prête à se rouvrir.
Hélas ! elle est donc bien profonde ?
Et les misères de ce monde
Sont si lentes à s'effacer !
Oublie, enfant, et de ton âme
Chasse le nom de cette femme,
Que je ne veux pas prononcer.

Le poète

Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.
Honte à toi ! tu fus la mère
De mes premières douleurs,
Et tu fis de ma paupière
Jaillir la source des pleurs !
Elle coule, sois-en sûre,
Et rien ne la tarira ;
Elle sort d'une blessure
Qui jamais ne guérira ;
Mais dans cette source amère
Du moins je me laverai,
Et j'y laisserai, j'espère,
Ton souvenir abhorré !

La muse

Poète, c'est assez. Auprès d'une infidèle,
Quand ton illusion n'aurait duré qu'un jour,
N'outrage pas ce jour lorsque tu parles d'elle ;
Si tu veux être aimé, respecte ton amour.
Si l'effort est trop grand pour la faiblesse humaine
De pardonner les maux qui nous viennent d'autrui,
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ;
À défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
Les morts dorment en paix dans le sein de la terre :
Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints.
Ces reliques du coeur ont aussi leur poussière ;
Sur leurs restes sacrés ne portons pas les mains.
Pourquoi, dans ce récit d'une vive souffrance,
Ne veux-tu voir qu'un rêve et qu'un amour trompé ?
Est-ce donc sans motif qu'agit la Providence
Et crois-tu donc distrait le Dieu qui t'a frappé ?
Le coup dont tu te plains t'a préservé peut-être,
Enfant ; car c'est par là que ton coeur s'est ouvert.
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître,
Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
C'est une dure loi, mais une loi suprême,
Vieille comme le monde et la fatalité,
Qu'il nous faut du malheur recevoir le baptême,
Et qu'à ce triste prix tout doit être acheté.
Les moissons pour mûrir ont besoin de rosée ;
Pour vivre et pour sentir l'homme a besoin des pleurs ;
La joie a pour symbole une plante brisée,
Humide encor de pluie et couverte de fleurs.
Ne te disais-tu pas guéri de ta folie ?
N'es-tu pas jeune, heureux, partout le bienvenu ?
Et ces plaisirs légers qui font aimer la vie,
Si tu n'avais pleuré, quel cas en ferais-tu ?
Lorsqu'au déclin du jour, assis sur la bruyère,
Avec un vieil ami tu bois en liberté,
Dis-moi, d'aussi bon coeur lèverais-tu ton verre,
Si tu n'avais senti le prix de la gaîté ?
Aimerais-tu les fleurs, les prés et la verdure,
Les sonnets de Pétrarque et le chant des oiseaux,
Michel-Ange et les arts, Shakspeare et la nature,
Si tu n'y retrouvais quelques anciens sanglots ?
Comprendrais-tu des cieux l'ineffable harmonie,
Le silence des nuits, le murmure des flots,
Si quelque part là-bas la fièvre et l'insomnie
Ne t'avaient fait songer à l'éternel repos ?
N'as-tu pas maintenant une belle maîtresse ?
Et, lorsqu'en t'endormant tu lui serres la main,
Le lointain souvenir des maux de ta jeunesse
Ne rend-il pas plus doux son sourire divin ?
N'allez-vous pas aussi vous promener ensemble
Au fond des bois fleuris, sur le sable argentin ?
Et, dans ce vert palais, le blanc spectre du tremble
Ne sait-il plus, le soir, vous montrer le chemin ?
Ne vois-tu pas alors, aux rayons de la lune,
Plier comme autrefois un beau corps dans tes bras,
Et si dans le sentier tu trouvais la Fortune,
Derrière elle, en chantant, ne marcherais-tu pas ?
De quoi te plains-tu donc ? L'immortelle espérance
S'est retrempée en toi sous la main du malheur.
Pourquoi veux-tu haïr ta jeune expérience,
Et détester un mal qui t'a rendu meilleur ?
Ô mon enfant ! plains-la, cette belle infidèle,
Qui fit couler jadis les larmes de tes yeux ;
Plains-la ! c'est une femme, et Dieu t'a fait, près d'elle,
Deviner, en souffrant, le secret des heureux.
Sa tâche fut pénible ; elle t'aimait peut-être ;
Mais le destin voulait qu'elle brisât ton coeur.
Elle savait la vie, et te l'a fait connaître ;
Une autre a recueilli le fruit de ta douleur.
Plains-la ! son triste amour a passé comme un songe ;
Elle a vu ta blessure et n'a pu la fermer.
Dans ses larmes, crois-moi, tout n'était pas mensonge.
Quand tout l'aurait été, plains-la ! tu sais aimer.

Le poète

Tu dis vrai : la haine est impie,
Et c'est un frisson plein d'horreur
Quand cette vipère assoupie
Se déroule dans notre coeur.
Écoute-moi donc, ô déesse !
Et sois témoin de mon serment :
Par les yeux bleus de ma maîtresse,
Et par l'azur du firmament ;
Par cette étincelle brillante
Qui de Vénus porte le nom,
Et, comme une perle tremblante,
Scintille au **** sur l'horizon ;
Par la grandeur de la nature,
Par la bonté du Créateur,
Par la clarté tranquille et pure
De l'astre cher au voyageur.
Par les herbes de la prairie,
Par les forêts, par les prés verts,
Par la puissance de la vie,
Par la sève de l'univers,
Je te bannis de ma mémoire,
Reste d'un amour insensé,
Mystérieuse et sombre histoire
Qui dormiras dans le passé !
Et toi qui, jadis, d'une amie
Portas la forme et le doux nom,
L'instant suprême où je t'oublie
Doit être celui du pardon.
Pardonnons-nous ; - je romps le charme
Qui nous unissait devant Dieu.
Avec une dernière larme
Reçois un éternel adieu.
- Et maintenant, blonde rêveuse,
Maintenant, Muse, à nos amours !
Dis-moi quelque chanson joyeuse,
Comme au premier temps des beaux jours.
Déjà la pelouse embaumée
Sent les approches du matin ;
Viens éveiller ma bien-aimée,
Et cueillir les fleurs du jardin.
Viens voir la nature immortelle
Sortir des voiles du sommeil ;
Nous allons renaître avec elle
Au premier rayon du soleil !
Paul d'Aubin Jan 2017
La semaine mémorable

Nous étions à Létia en Corse
Aux sources de mon enfance
Pas riche mais si riante.
Et le temps était beau
Avec ces teints de ce pastel
Méditerranéen, entre turquoise
Et bleu outre-mer.
Notre grande fille Célia
Était venue avec une amie, Souen.
Mais si leur jeunesse
Enjolivait tous et tout,
Elles restaient aussi fugaces
Que le libecciu tournoyant
Sur les montagnes dans l'île,
faisant penser aux truites,
Des torrents si frais,
Mais leur appétit de vivre
Se révélait communicatif
Et jetait comme une empreinte
De bonheur vif et contagieux.
Pour ne rien gâcher
A ce pur bonheur
Nous regardions jouer et mordiller
notre jeune chienne cocker,
Blackine, d’à peine une année,
Au pelage anthracite, si doux
Se muant en vraie chienne de village.
Il ne lui manquait qu'un
Bon maître chasseur pour
L'initier aux la chasse dans le maquis
Et dans les vertes fougères.
L'été avait comme étendu,
Ses longues ailes d'aigle royal, nous apportant
Joie de vivre et cette délicieuse
Sensation de plénitude.
Nous écoutions et regardions
Tout, sauf, les infos saturées
des malheurs des êtres et du Monde,
auxquelles nous avions une furieuse envie
De dire «ciao», «ciao»,
A tous ces malheurs répétitifs,
Qui nous semblaient inconvenants
Outranciers et superflus.
Dont seuls profitaient certains esprits de pois chiches
Nés ou devenus des porteurs de malheur
D’eux-mêmes et des autres.
Et ces horribles corbeaux de malheur qui
Qui font métier d'épouvante pour être élus.
Au lieu de remédier aux vraies causes,
Des déséquilibres et souffrances du Monde.
Les meubles anciens de châtaignier
Semblaient rajouter à la temporalité
De ce retour irrésistible du bonheur
Que nous avions connu
il y a si longtemps.
Comme une trêve bienfaisante.
Où ces trêves vécues par les soldats
que les soldats du front
ne voudraient jamais qu'elles
finissent, contrairement à ceux
Qui prospèrent de la guerre.
Nous étions au mitan de l'été
Et à l'automne de notre vie
Saison mordorée, sinon
La plus belle, du moins
La plus propice à goûter
La quintessence des bienfaits
De la nature et de notre vie si brève.
Ce fut aussi une explosion de parfums
De soleils et de «croque vivre»
La jeunesse avait fait retour
Dans nos vies, trop assagies
Par les ans et la force des choses.
Ce fut une semaine de sensations rares.
De celles qui vous rappellent
que nous sommes encore vivants,
En dépit des années écoulées.
Et de toutes les illusions
Abandonnées bien trop facilement.

Paul Arrighi
Emma Watson Jun 2016
Your father was raised in Panama. I can imagine him vividly... The floral silk shirt with velvety red cravat, tan leather loafers, waxed-to-perfection moustache, and a big cigar. It was the late sixties and he was beautiful. I've never seen a photo but I can tell by the way you talked about him. His joi de vivre oozed into your stories and I recognized it: the distilled essence of his elegance was passed to you, and you shared it with me.

We met by our mutual attraction for showing off... I wanted to be treated like a delicate porcelain treasure - you wanted a plastic toy with the price tag of an heirloom. Twenty five years my senior and you still hadn't learned your lesson about girls like me... I may have broken your heart, but you should've known a tryst between the free-spirited edge of seventeen and a businessman with dreams of Panama would burn out in the end, just like your father's cigar.
Paul d'Aubin Jul 2016
A la terrasse du café «Le Matin» aux Carmes

(Dédié à Abder, Jean-Pierre et Toinou)

Le soleil était brûlant
Et la chaleur comme du plomb
Pas possible de rester à l'intérieur,
Dans l'étuve, alors je sorti
Me protéger sous un parasol,
ou ce qui en tenait lieu
Tenant le verre
De «coca-glaçons» a la main.
Les parasols tamisaient mal
L'ardeur du soleil.
Mais un Zéphyr nous donnait
un souffle de fraîcheur,
Si bienfaisante,
Que je commençais
A me sentir bien et être
moins oppressé par le rythme fou
la fureur et les violences
du Monde et à me réconcilier
avec cette myriade de visages
Si variés de l'humanité
parcourant, rapides et pressés
allez savoir pourquo ?  En ce
Dix-huit juillet,  la «rue des Filatiers».
Les demoiselles, courts vêtues.
Étaient ravissantes, en cet été,
Ou ne manquaient que les faunes,
décidés à les  séduire,
Et parfois, un éclair de chair
Entrevue, virevoltant, comme
un poisson volant.
Venait troubler mon calme
En aiguiser des désirs enfouis.
Je vis passer l'ami d'Abder
Étrangement pressé; je le hélais
Il me dit aller prendre son café Italien,
Et être enfin en vacances,
L'après-midi s'annonçait
Délicieuse et je commençais
A congédier tout stress
Et toute entrave à la délicieuse
Sensation de se sentir vivre,
Je me pris a songer aux lézards
Des rochers de notre Corse
Et aux chants des oiseaux.
Le temps, s'était comme arrêté
et l’ une horloge s’était cassée
Seul, s'imposait, à moi
L'impératif et le goût de vivre
Mais aussi de ressentir intensément,
cette sensation aiguë et finalement trop rare,
De se sentir vivre, partie prenante
Du rythme de la rue et de des flâneurs.
Je songeais à Jean-Sol Partre
A ces philosophies de l'existence
Qui sont, le Maître l’a dit: «un Humanisme»
Et à ce quartier des Carmes,
Enchanteur et fébrile,
que j'ai toujours aimé
pour sa variété de lumières
d'accents et de saveurs.
J'ai voulu durant de longs instants
pouvoir figer ce moment
Et à ce que les visages de la vie
restent si charmeurs et variés
J'avais face à moi ce bouquet de vie
s'écoulant à ce coin de rues
Devant le café «Le Matin»
Faisant assurément partie.
De mes bars préférés à Toulouse
Car l'on y voit passer
Tant d'inconnus et de figures amies.

Paul Arrighi
Seigneur, vous m'avez laissé vivre

Pour m'éprouver jusqu'à la fin.

Vous châtiez cette chair ivre,

Par la douleur et par la faim !

Et Vous permîtes que le diable

Tentât mon âme misérable

Comme l'âme forte de Job,

Puis Vous m'avez envoyé l'ange

Qui gagea le combat étrange

Avec le grand aïeul Jacob


Mon enfance, elle fut joyeuse :

Or je naquis choyé, béni

Et je crûs, chair insoucieuse,

Jusqu'au temps du trouble infini

Qui nous prend comme une tempête,

Nous poussant comme par la tête

Vers l'abîme et prêts à tomber ;

Quant à moi, puisqu'il faut le dire.

Mes sens affreux et leur délire

Allaient me faire succomber,


Quand Vous parûtes, Dieu de grâce

Qui savez tout bien arranger,

Qui Vous mettez bien à la place,

L'auteur et l'ôteur du danger,

Vous me punîtes par moi-même

D'un supplice cru le suprême

(Oui, ma pauvre âme le croyait)

Mais qui n'était au fond rien qu'une

Perche tendue, ô qu'opportune !

A mon salut qui se noyait.


Comprises les dures délices,

J'ai marché dans le droit sentier,

Y cueillant sous des cieux propices

Pleine paix et bonheur entier,

Paix de remplir enfin ma tâche,

Bonheur de n'être plus un lâche

Épris des seules voluptés

De l'orgueil et de la luxure,

Et cette fleur, l'extase pure

Des bons projets exécutés,


C'est alors que la mort commence

Son œuvre inexpiable ? Non,

Mais qui me saisit de démence

Bien qu'encor criant Votre nom.

L'Ami me meurt, aussi la Mère,

Une rancune plus qu'amère

Me piétine en ce dur moment

Et me cantonne en la misère,

Dans la littérale misère,

Du froid, et du délaissement !


Tout s'en mêle : la maladie

Vient en aide à l'autre fléau.

Le guignon, comme un incendie

Dans un pays où manque l'eau,

Ravage et dévaste ma vie,

Traînant à sa suite l'envie,

L'ordre, l'obsèque trahison,

La sale pitié dérisoire,

Jusqu'à cette rumeur de gloire

Comme une insulte à la raison !


Ces mystères, je les pénètre ;

Tous les mystères, je les connais,

Oui, certes, Vous êtes le maître

Dont les rigueurs sont les bienfaits.

Mais, ô Vous, donnez-moi la force,

Donnez, comme à l'arbre l'écorce.

Comme l'instinct à l'animal,

Donnez à ce cœur votre ouvrage,

Seigneur, la force et le courage

Pour le bien et contre le mal.


Mais, hélas ! je ratiocine

Sur mes fautes et mes douleurs,

Espèce de mauvais Racine

Analysant jusqu'à mes pleurs.

Dans ma raison mal assagie,

Je fais de la psychologie

Au lieu d'être un cœur pénitent

Tout simple et tout aimable en somme.

Sans plus l'astuce du vieil homme

Et sans plus l'orgueil protestant...


Je crois en l'Église romaine,

Catholique, apostolique et

La seule humaine qui nous mène

Au but que Jésus indiquait,

La seule divine qui porte

Notre croix jusques à la porte

Des libres cieux enfin ouverts.

Qui la porte par vos bras même,

O grand Crucifié suprême

Donnant pour nous vos maux soufferts.


Je crois en la toute-présense,

A la messe de Jésus-Christ,

Je crois à la toute-puissance

Du Sang que pour nous il offrit

Et qu'il offre au seul Juge encore

Par ce mystère que j'adore

Qui fait qu'un homme vain, menteur,

Pourvu qu'il porte le vrai signe

Qui le consacre entre tous digne,

Puisse créer le Créateur.


Je confesse la Vierge unique,

Reine de la neuve Sion,

Portant aux plis de sa tunique

La grâce et l'intercession.

Elle protège l'innocence,

Accueille la résipiscence,

Et debout quand tous à genoux,

Impêtre le pardon du Père

Pour le pécheur qui désespère...

Mère du fils, priez pour nous !
Il est un pays superbe, un pays de Cocagne, dit-on, que je rêve de visiter avec une vieille amie. Pays singulier, noyé dans les brumes de notre Nord, et qu'on pourrait appeler l'Orient de l'Occident, la Chine de l'Europe, tant la chaude et capricieuse fantaisie s'y est donné carrière, tant elle l'a patiemment et opiniâtrement illustré de ses savantes et délicates végétations.

Un vrai pays de Cocagne, où tout est beau, riche, tranquille, honnête ; où le luxe a plaisir à se mirer dans l'ordre ; où la vie est grasse et douce à respirer ; d'où le désordre, la turbulence et l'imprévu sont exclus ; où le bonheur est marié au silence ; où la cuisine elle-même est poétique, grasse et excitante à la fois ; où tout vous ressemble, mon cher ange.

Tu connais cette maladie fiévreuse qui s'empare de nous dans les froides misères, cette nostalgie du pays qu'on ignore, cette angoisse de la curiosité ? Il est une contrée qui te ressemble, où tout est beau, riche, tranquille et honnête, où la fantaisie a bâti et décoré une Chine occidentale, où la vie est douce à respirer, où le bonheur est marié au silence. C'est là qu'il faut aller vivre, c'est là qu'il faut aller mourir !

Oui, c'est là qu'il faut aller respirer, rêver et allonger les heures par l'infini des sensations. Un musicien a écrit l'Invitation à la valse ; quel est celui qui composera l'Invitation au voyage, qu'on puisse offrir à la femme aimée, à la sœur d'élection ?

Oui, c'est dans cette atmosphère qu'il ferait bon vivre, - là-bas, où les heures plus lentes contiennent plus de pensées, où les horloges sonnent le bonheur avec une plus profonde et plus significative solennité.

Sur des panneaux luisants, ou sur des cuirs dorés et d'une richesse sombre, vivent discrètement des peintures béates, calmes et profondes, comme les âmes des artistes qui les créèrent. Les soleils couchants, qui colorent si richement la salle à manger ou le salon, sont tamisés par de belles étoffes ou par ces hautes fenêtres ouvragées que le plomb divise en nombreux compartiments. Les meubles sont vastes, curieux, bizarres, armés de serrures et de secrets comme des âmes raffinées. Les miroirs, les métaux, les étoffes, l'orfèvrerie et la faïence y jouent pour les yeux une symphonie muette et mystérieuse ; et de toutes choses, de tous les coins, des fissures des tiroirs et des plis des étoffes s'échappe un parfum singulier, un revenez-y de Sumatra, qui est comme l'âme de l'appartement.

Un vrai pays de Cocagne, te dis-je, où tout est riche, propre et luisant, comme une belle conscience, comme une magnifique batterie de cuisine, comme une splendide orfèvrerie, comme une bijouterie bariolée ! Les trésors du monde y affluent, comme dans la maison d'un homme laborieux et qui a bien mérité du monde entier. Pays singulier, supérieur aux autres, comme l'Art l'est à la Nature, où celle-ci est réformée par le rêve, où elle est corrigée, embellie, refondue.

Qu'ils cherchent, qu'ils cherchent encore, qu'ils reculent sans cesse les limites de leur bonheur, ces alchimistes de l'horticulture ! Qu'ils proposent des prix de soixante et de cent mille florins pour qui résoudra leurs ambitieux problèmes ! Moi, j'ai trouvé ma tulipe noire et mon dahlia bleu !

Fleur incomparable, tulipe retrouvée, allégorique dahlia, c'est là, n'est-ce pas, dans ce beau pays si calme et si rêveur, qu'il faudrait aller vivre et fleurir ? Ne serais-tu pas encadrée dans ton analogie, et ne pourrais-tu pas te mirer, pour parler comme les mystiques, dans ta propre correspondance ?

Des rêves ! toujours des rêves ! et plus l'âme est ambitieuse et délicate, plus les rêves l'éloignent du possible. Chaque homme porte en lui sa dose d'***** naturel, incessamment sécrétée et renouvelée, et, de la naissance à la mort, combien comptons-nous d'heures remplies par la jouissance positive, par l'action réussie et décidée ? Vivrons-nous jamais, passerons-nous jamais dans ce tableau qu'a peint mon esprit, ce tableau qui te ressemble ?

Ces trésors, ces meubles, ce luxe, cet ordre, ces parfums, ces fleurs miraculeuses, c'est toi. C'est encore toi, ces grands fleuves et ces canaux tranquilles. Ces énormes navires qu'ils charrient, tout chargés de richesses, et d'où montent les chants monotones de la manœuvre, ce sont mes pensées qui dorment ou qui roulent sur ton sein. Tu les conduis doucement vers la mer qui est l'Infini, tout en réfléchissant les profondeurs du ciel dans la limpidité de ta belle âme ; - et quand, fatigués par la houle et gorgés des produits de l'Orient, ils rentrent au port natal, ce sont encore mes pensées enrichies qui reviennent de l'infini vers toi.
I can't see the future
I can't change the past

For once,
I pause
and breathe
and laugh

Because in this moment
I am
So, so
Alive
"I am so, so alive"
~ Maggie Stievater
… the phrase that has shaped my life
Paul d'Aubin Oct 2013
Le cri d'Alep ; ce principe   d’égalité dénié entre les Humains qui nous interpelle  

Combien sont-ils réfugiés dans les caves
À tromper provisoirement la mort
en se promettant une vie meilleure, où leur voix soit entendue
ou en songeant au paradis promis aux martyrs ?

Et ce cinéaste kurde qui vivait à Paris et voulait voler des images à l’anonymat de la grande faucheuse.
Il est parti là-bas muni de l'espoir fou que parfois les images savent atteindre le cœur des hommes.
Certains les appellent des «Djihadistes» et tremblent pour leur propre liberté d’opinion, pour les femmes qui sont traitées comme moins que rien par une masculinité égarée et pour leur rêve d’un nouveau «Califat» qui relève plus d’une blessure historique que d’un projet concret et réalisable.

D’autres défendent tout simplement un même « droit des gens» pour tous les êtres sur la Planète
Pourquoi être né Arabe, Juif, Kurde ou noir ou même apatride, devrait-il à jamais vous rendre la vie plus précaire et vous priver du Droit de choisir vos gouvernants ?
Il fut un temps où des évêques catholiques bénissaient les armes des troupes de Franco et appelaient à libérer l’Espagne des «rouges».
Il fut un temps où l’on enfermait dans le camp du Vernet les courageux combattants des «brigades internationales» ; ceux venus de tous les lieux du Monde qui ne croyaient pas en Allah mais avaient bien une forme de foi terrestre.
Durant ce temps Orwell, Hemingway, Malraux, ceux de la brigade Lincoln, les poètes de vingt ans assassinés tels, Sam Levinger, mort à Belchite, et Joseph Seligman, lors de la bataille du Jarama. Ils avaient vingt ans. Et bien d’autres quittèrent leur quiétude pour défendre l’Humanisme et l’Humanité aux prises avec les cris du «Viva la Muerte» des fascistes.

Que l’on m’explique, aujourd’hui pourquoi, la circonstance de naître dans le croissant fertile devrait vous valoir la servitude à vie et supporter un dirigeant criminel qui va qu’à user du gaz «sarin» contre une partie de sa propre Peuple qui le ***** ?
Et de vivre perpétuellement et sans espoir que cela ne change dans le servage de régimes militaires et de tyrans corrompus ?
La question de la Religion et des «communautés» ne masque-t-elle pas une comptabilité inégalitaire et sordide faite entre les hommes qui vivent sur une même planète ?
Là, en terre d’Islam, vous seriez condamnés à courber le dos entre le bâton et les balles du policier ou la vision et les sermons réducteurs des théocrates et de ceux qui osent se nommer : «Le parti de Dieu» ?
Qui ose ainsi trancher dans l’Humain et réduire le besoin et le souffle des Libertés à certains Peuples ; blancs et riches, de préférence ?

Allons mes ami(e)s, n’oublions pas le message universel des Hume, Paine, Voltaire, Hugo, d’Hemingway qui permit à nos anciens de prendre les Bastilles.
Le Droit à la vie et à la liberté n’est pas d’un continent, ni d’une couleur de peau, ni d’une religion ; il est Universel comme le sourire du jeune enfant à sa mère.
Assez de discriminations et d’hypocrisies ; dénonçons l’imposture des tyrans et les veules par trop intéressés qui nous voudraient taisant et tranquilles.
Il est un «Monde nouveau» qui ne demande qu’à grandir et à vivre si bien sûr, on ne le tue pas avant ou si on ne lui met pas le bâillon.
Ami(e)s ne te fait pas dicter ta conduite par ceux qui sont payés pour écrire que l’ordre immuable doit toujours se perpétuer.
Ose ouvrir les yeux même aux spectacles les plus insoutenables et entendre ce long chœur de gémissements qui est l'Humanité souffrante dont tu fais intrinsèquement partie toi-même, avec les mêmes droits et devoirs.
C’est l’Humanité souffrante qui frappe, devant l’écran de ton téléviseur quand ta journée de travail finie tu t’assoupis et il est trop facile et fallacieux de te dire que des spécialistes vont régler les problèmes à ta place.
Hélas si tous raisonnent ainsi ; rien ne bougera et les Tyrans succéderont aux Tyrans comme les malédictions de Job.
Peut-être ta faible voix comme celle du rouge-gorge doit se mêler à la symphonie du Monde pour qu'enfin puissent tomber les préjugés entre les êtres et les murailles de Jéricho ?

Paul d’Aubin (Paul Arrighi (Historien, Homme de Lettres et Poète) - Toulouse, Toulouse (France) le mardi  1er  octobre  2013.

Paul Arrighi, à Toulouse, (Historien, Homme de Lettres et Poète)
handsinspace Jan 2015
words from your open heart
mirror my sacred place to be
Paul d'Aubin Oct 2015
Adieu chère maison de mes ancêtres

Cette fois ci, le sort en est jeté,
Les acquéreurs improbables, les propriétaires chimériques,
ont consigne la somme convenue sur les fonds du notaire.
Et toi, chère maison, tu vas changer de famille et d'amours.
Désormais, nos enfances envolées, ne retrouveront plus le secours,
des vielles boiseries et des tapisseries centenaires,
de toutes ces armoire en châtaignier et ces commodes de noyer,
auxquels nous rattache encor comme un fil invisible,
tant de senteurs, d'images et souvenirs fanés.
Et le tic-tac mélodieux de la vieille horloge dans l'entrée du 19.
Et ces mansardes, chargées d'objets hétéroclites que nous aimons tant fouiller.
Quant au jardin qui aurait pu être un parc,
comment oublier ses massifs de groseilliers et ses fraises des bois ?
Et les plants de rhubarbe, la sauge aux grandes vertus, aux dires de grand-mère.
Ainsi que les allées de marguerites, attirant les abeilles,
plus ****, remplacées par des rosiers blancs, roses et rouges si odorants.
Cette maison de famille qui résista a tant de coups du sort,
a péri des impôts et des frais d'entretien du jardin,
du manque de modernisation aussi. Alors que tant de logements sans âme étaient construits.
Surtout de l'âge et du départ de sa chère maîtresse, ma mère, qui y avait trop froid et ne pouvait y vivre seule.
Et aussi un peu, ma franchise l'admet, du manque d'initiatives et de goût pour l'association de nous tous, de notre fratrie.
Certes l'on pourra trouver bien des excuses.
Les uns furent trop ****, les autres manquèrent de moyens.
Mais dans mon fors intérieur,
Je sais que cette maison manqua surtout de notre audace et de notre courage commun a la faire vivre.
Aussi notre maison de famille fut comme abandonnée a son sort par ses enfants disperses par la vie.
Pauvre maison, nous n'avons su te garder; puisses-tu tomber désormais dans des mains aimantes, artistes et vertes !

Paul Arrighi
solenn fresnay Nov 2012
A six heures trente- neuf ce matin le grand sourire et un peu trop de blush sur la joue gauche
J'ai senti qu'entre nous deux un léger décalage dans les pratiques professionnelles il y avait
Je n'ai pas su déterminer quel nombre exact de cuillères à café je devais mettre pour l'équivalent d'une cafetière pleine
J'en ai mis six
Il n'en fallait que deux
A midi moins deux minutes nous n'avions toujours pas fini nos toilettes
Il ne restait plus une goutte d'eau, juste des amas de mousse anti-cancer qui s'entassaient là à même le sol, noyés par des milliards de fourmis portant sur leurs dos trop courts des litres de caillots de sang
Le pire c'est le cancer de la vessie, on dirait de la porcelaine, j'osais à peine vous toucher, vous m'excusez?
En attendant le prochain voyage pour la planète cancer j'ai tartiné mon pain de confiture de groseilles, ou était-ce de la prune ?
Peu importe, je ne me sentais pas très bien et je voulais boire le sang de ma propre mère en prenant soin de m'étouffer avec ses quelques caillots restants, en hommage à ses quelques non-dits d'une vie plus que passée et depuis longtemps oubliée
Comme dans la cour d'école, vous ne m'avez pas choisi et j'ai senti que mes jambes me lâchaient
NE FAIRE QUE COMME VOUS ET ÉLIRE DOMICILE DANS VOTRE CAGE D'ESCALIER
J'ai dit "encombré", vous m'avez corrigée et ouvrez les guillemets, je cite: "Pas encombré, mais dyspnéique, cela s'appelle de la dyspnée"
CONN-ASSE
Je me suis appuyée contre le mur, vous ai simplement souri et tout n'allait pas trop bien avec mon blush en surdosage
Les mots étaient là coincés au travers de ma glotte, impossibles à sortir, je ne vous trouvais plus, vous ai simplement servi un café dans une petite tasse en ayant au préalable pensé y cracher toute ma morve dedans
CONNASSE, ON DIT PEUT ETRE DYSPNEIQUE ET PAS ENCOMBRE MAIS QUI DIT QUE TEL PATIENT EST P-SSSY A TOUT BOUT DE CHAMP CA VEUT DIRE QUOI D'AILLEURS ETRE P-SSSY SURTOUT QUAND ON VA CREVER?
Putain, j'ai rien pu dire du tout jusqu'au yaourt aux fruits rouges
Mes seules paroles formulées ne furent pas prises au sérieux et mon salaire ne fut plus qu’une avalanche de vers de terre en pente descendante
Comme un tel visage dépoussiéré et quelques centimètres d'un seul poumon à la surface de vos quatre-vingt trois printemps
Mais que nous reste-t-il donc à vivre ?
La tumeur est là bien visible et vous empêche de parler, presque, de respirer
Vous perdez la tête
Nous perdons la tête
Mais qu'avez-vous donc fait pour mériter telle souffrance?
Chaque nuit le même rêve d'un père que je tue de mes propres mains bouffées par la vermine
De là je l'entends geindre et ses draps sont tachés de sang mais je continue de courir
Je cours encore
Je cours toujours
Je ne sais faire que ça, courir
Je vais m'évanouir
Bon Dieu que je déteste les gens.

Mes cheveux me démangeaient alors dès la sortie des classes je suis allée m'acheter de la compote à la cerise et sur le chemin du retour mes cheveux continuaient à me démanger je les ai donc déposés bien délicatement au fond du caniveau de la rue Edgar Quinet
Je suis nulle, je suis nouille et je travaille à Convention
Et à Convention, vous faites quoi?
Dans le théâtre, je travaille dans le théâtre
Il s'appelle Boris et en fait c'est pas ça du tout
Il n'y avait pas de chauffage chez moi et la femme n'était pas enceinte
Je n'ai jamais rien compris au fonctionnement propre d'un miroir et j'ai mes derniers textes qui attendent d'être classés ainsi que la syntaxe à rafraîchir
Appelez-moi comme vous voulez et arrachez moi toutes mes dents, peu m’importe
J'ai le poste de télévision qui dérive sur la droite
Laissez-moi finir mon chapitre et surtout ne dites à personne ce que je vous ai dit
Oubliez l’écrivaine qui écrit comme elle respire
Je ne fais que torcher des culs comme on emballe des endives, le monde tourne à l'envers, le bateau coule, c'est la crise, non l'escroquerie pardon, te souviens-tu du jour où tu as rêvé...
Prendre un paquebot à l'amiante et t'envoler pour la planète Néant
N'oubliez jamais que peut-être demain matin de votre lit vous ne pourrez plus parler car durant une nuit sans fin votre tête rongée par la culpabilité aura été tranchée
Je sens je pisse encore du sang et ma vie n'est plus qu'un cargo à la dérive
Baissez donc le rideau et laissez-moi, vous m'avez assez emmerdé pour aujourd'hui.

.../...

Je l'ai vraiment tué ?

.../...

Je ne sais plus
Alors j'ai avalé les derniers débris de glace
Il respirait encore quand je suis partie
J'ai chié dans mon jean troué aux deux genoux et j'ai simplement continué de courir.
ranveer joshua Sep 2019
emerges the sun
her sky glimmers with golden rays
crisp autumn wind rustles the leaves
the moss grows in between the cobblestone
la joie de vivre
my first poem on this site
Ne t'en va pas, reste au rivage ;
L'amour le veut, crois-en l'amour.
La mort sépare tout un jour :
Tu fais comme elle ; ah ! quel courage !

Vivre et mourir au même lieu,
Dire : « Au revoir ! », jamais : « Adieu ! »

Quitter l'amour pour l'opulence !
Que faire seul avec de l'or ?
Si tu reviens, vivrai-je encor ?
Entendras-tu dans mon silence ?

Vivre et mourir au même lieu,
Dire : « Au revoir ! », jamais : « Adieu ! »

Leur diras-tu : « Je suis fidèle ! »
Ils répondront : « Cris superflus,
Elle repose, et n'entend plus.
Le ciel du moins eut pitié d'elle ! »

Vivre et mourir au même lieu,
Dire : « Au revoir ! », jamais : « Adieu ! »
Eleete j Muir Jul 2019
A great gift is awareness
and the first man, himself as a collective unity,
a principal, the lord and master of the Earth
And woman, as a symbolic image of
man's mother and companion,
everything that is fruitful and formative
were driven from the garden lest they
eat from the tree of life and live forever
And so all paramount woes of humanity began
Yet the sky blue like an angels robe
enlightening the world as well as mankind's
liberty born of the psyche is key
to the mystery of the intuitive mind
and all and any trials can be endured from the
viewpoint of instincts pursuit...
for the knowledge of good and evil befell
from that mistaken fruit
that begot freewill
and expelled the pair from Eden.


ELEETE J MUIR
Michael R Burch Dec 2021
These are my modern English translations of sonnets by the French poet Stephane Mallarme.

The Tomb of Edgar Poe
by Stéphane Mallarmé
loose translation/interpretation by Michael R. Burch

Transformed into himself by Death, at last,
the Bard unsheathed his Art’s recondite blade
to duel with dullards, blind & undismayed,
who’d never heard his ardent Voice, aghast!

Like dark Medusan demons of the past
who’d failed to heed such high, angelic words,
men called him bendered, his ideas absurd,
discounting all the warlock’s spells he’d cast.

The wars of heaven and hell? Earth’s senseless grief?
Can sculptors carve from myths a bas-relief
to illuminate the sepulcher of Poe?

No, let us set in granite, here below,
a limit and a block on this disaster:
this Blasphemy, to not acknowledge a Master!

The original French poem appears after the translations

"Le Cygne" ("The Swan")
by Stéphane Mallarmé
this untitled poem is also called Mallarmé's "White Sonnet"
loose translation/interpretation by Michael R. Burch

The virginal, the vivid, the vivacious day:
can its brilliance be broken by a wild wing-blow
delivered to this glacial lake
whose frozen ice-falls impede flight? No.

In past reflections on its thoughts today
the Swan remembers freedom, but can’t make
a song from its surroundings, only take
on the winter's ghostly hue of snow.

In the Swan's white agony its bared neck lies
within a guillotine its sense denies.
Slowly being frozen to its inner being,
the body ignores the phantom spirit fleeing...

Cold contempt for its captor
is of no use to the raptor.



Le tombeau d’Edgar Poe
by Stéphane Mallarmé

Tel qu’en Lui-même enfin l’éternité le change,
Le Poète suscite avec un glaive nu
Son siècle épouvanté de n’avoir pas connu
Que la mort triomphait dans cette voix étrange!
Eux, comme un vil sursaut d’hydre oyant jadis l’ange
Donner un sens plus pur aux mots de la tribu,
Proclamèrent très haut le sortilège bu
Dans le flot sans honneur de quelque noir mélange.
Du sol et de la nue hostiles, ô grief!
Si notre idée avec ne sculpte un bas-relief
Dont la tombe de Poe éblouissante s’orne
Calme bloc ici-bas chu d’un désastre obscur
Que ce granit du moins montre à jamais sa borne
Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur.



Le Cygne
by Stéphane Mallarmé

Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui
Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre
Ce lac dur oublié que hante sous le givre
Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui !
Un cygne d'autrefois se souvient que c'est lui
Magnifique mais qui sans espoir se délivre
Pour n'avoir pas chanté la région où vivre
Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui.
Tout son col secouera cette blanche agonie
Par l'espace infligée à l'oiseau qui le nie,
Mais non l'horreur du sol où le plumage est pris.
Fantôme qu'à ce lieu son pur éclat assigne,
Il s'immobilise au songe froid de mépris
Que vêt parmi l'exil inutile le Cygne.

Stephane Mallarme was a major French poet and one of the leading French symbolist poets.

Keywords/Tags: Stephane Mallarme, France, French poet, symbolism, symbolist, symbolic, poetry, Edgar Allan Poe, grave, tomb, sepulcher, memorial, elegy, eulogy, epitaph, sonnet
Lucas Pilleul Jun 2017
C'est un souffle de vie qui s'engouffre dans ton esprit quand, seul je m'évanouis dans des pensées pour le moins grotesques, que tu répulses.
Viendra un jour où tu te rendras compte que rien n'est vrai.
Ni ce que tu dis, ni ce que tu vois, ni cet oiseau qui au bas de ta fenêtre se fait abattre sèchement par un chat errant.
Rien n'est vrai. Penses-tu à ton avenir, penses-tu à ta famille ?
Oui, quelle question. Il n'est pas un jour, pas une minute sans que tu y penses.
Tu te prépares à vivre. Mais à quoi bon?
À quoi bon vivre si ce n'est pour être heureux ? À quoi bon vivre si ce n'est pour faire le bien ? Parlez moi de profit ; sans doute n'évoquons nous pas la même chose.
Parlez moi de liberté ; sans doute n'évoquons nous pas la même chose.
Rien n'est vrai. Rien n'est vrai sauf l'espoir d'un monde meilleur, sauf l'espoir d'un monde uni, d'un respect hors du commun entre chaque Homme. Mais qui a compris ça ? les puissants de ce monde ? les riches ? Non, eux ne pensent qu'à l'argent et à leur profit, qu'à leur villa et à leur yacht.
Pensons à la connaissance, à l'humanisme... mettons nous au service de nous même, plutôt que contre nous.
Alors oui, tu penses qu'il n'est qu'une illusion, mais recule de trois pas, et tu le verras, là, juste à tes pieds, l'espoir.
#2
Blair Griffith May 2012
I

A Genesis! The Exodus, the Exodus!
A departure from all terrestiality
Always immoral and depraved, bathed in filth, in self-loathing
Abattoir of our souls, it entrenches us

Also, we too must be of the same make
And bear with our corpses the same proceedings, the same caliber
Allowed to their subversive candor,
All that broke the Carthaginians upon their own passage
Across the peninsular pathways

S'il in our conquest we find, however, that the pachyderms have run aground,
Vous must aggregate our conscious thought
Plaitcate the ravenousness within the heart of victory.

II

Bring victory, the winged harbinger of the conquest,
Beg for tyrannical proclamations: the end of man, the end of men,
By now, the greater of the concepts is lost to its own devices, devices,
Belching out smoke, that bend the corpses upon their backs.
By wrenching from their life a sense of purpose,
Byproductively, they feed heroic romanticisms of combat.

Brought yet upon these fields, there lies no stranger enemy
But that of the tide
Being self-effacing, masochistic,
Belittling, She breaks herself upon the shore, ravaging the bodies of
Both, Playing as ******* and as subservient

III

Come! Wave upon Wave upon Frothing
Crest, to shores of golden enfrenzied ******
Calmed by the liquid of our ***** *****
Charging forth as we
Charge forth armies upon the field of slaughter
Callously, for you, our gilded monarch
Can you see? They cannot see, and we hope to elucidate your presence, they
Cannot comprehend or fathom what they
Cannot see.

IV

Ceaseless now the charges
Come further upon the front
Crashing 'gainst the openings of each
Clangor and madness
Coalesce to form death

Dripping anew with sanguine libations
Drawn fresh from naked lambs, freshly cut for their country
Dionysian warriors return,
Desire forming their mental undulations

Effortlessly they overtake their feminine fortunes
Effacing their identities, removing from them with their clothing, the
Entirety of their selves.

V

From carnal conquest they rejoice,
Flaunting the destruction they wrought
Flinging husks of women about the room,
Foisting these shells on other patriarchs

Given no choice, they return to fields of battle
Godspeed, gods' will, and god-granted
Gaian soil is retreaded by their sodden flesh.

VI

Hellish, infernal is their presence
Having lost no measure to revelry or rest, neither
Halting nor slowed, the march quickens in time with their lustful bellows
Hastened to madness by infinity
Harkened back to prisons of mental anguish by their creators
How proud they are, the Old Gods,
Hacking away the pounds of flesh to reveal the
Haphazard construction to their instruments of torture.

VII

Into the bloodshed, into the fiery cavernous opening of the crusade
Ignited by righteous scraps of cloth and metal
Ignobly formed into crudely significant, textured shapes
Iconoclasts to their own ideals
Idyllic in their self-mockery.

Jabbering like hellbeasts, the warriors drive into the flesh of the conflict
Jettisoning armaments in the process, their
Joie de vivre having been lessened by mechanical limits.
Jocular slaughter synthesized with demonic cries.

Kapellmeisters to the symphony of death,
Keeping in the rhythm of mutilation, counterpoints of steel clashing against breastplates, giving shape to a
Kleptocracy of life.

VIII

Languishing now in the refuse of the struggle,
Laden with corpses, the warriors remain restrained by fatigue
Lurching through the mud, calling out feebly with voices
Long since bellowed to pulpy masses of throat tissue.

Masses of flesh crawling across the fields of strife,
Macerated ground, weak and shifting, struggles to support the
Multitude of half-corpses now in eternal respite upon the bloodied pasture.

IX

Now broken with regret and shame they collapse
Nestled into the marrow of the fallow earth,
Needing only rest in the cooling tendrils of dirt and blood that trickle across them.
Né de nouveau, their trek leads them towards the grave
Necrosis having taken hold in their limbs,
Nascent corpses, they subside with grave finality into a dead collective.

X

Opaque irises await those who uncover the un-burial mound
Oafish sockets containing them like marbles
Open to the elements, decaying with their corporeal encasement, shaded by
Oaken leaves that remain unfallen, while
Obsequious maggots go about their task of cleansing the remains

Paralyzed in the final moments of their mortal coil, the bodies lay stagnant,
Pacified only by the removal of sentience.
Pagan rituals surround such corpses, and the intrepid discovers
Patiently await the arrival of some necromantic spirit.

Quasi-instinctively, the pioneers of the superterranean mausoleum
Quell their fears and remove the bodies from their conclusive locale,
Quantifying their deaths by the armaments and metal carapaces upon them.

XI

Reeling across the path, weighted by the bodies,
Returning, the archaeological presence brings a pall over society, which
Remained reticent despite the presence of such suffocating solemnity
Repressed by its own intent

Solitude is given no quarter, and the bodies
Strung up like scattered marionettes
Silently serenade the town with a deafening cacophony.

XII

To Hell their souls desperately charge, frothing about the shackles of undeath
Torn from corporeal existence, yet unable to
Transgress the mortal plane
Torturous paradox!
Torment the fallen of Carthage's vestigal might no more
Traducer of the human condition
Tragedy is loosed at thy whim
Try not the patience of demi-gods of wrath and bloodshed.

XIII

Undulating by the beckoning of the wind,
Un-beautiful, un-ironed, the shrouds of the coffins
Under grey sky hang softly like leaden sheets
Unaware of the gravity beneath the few inches of oak
Un-aesthetically masking the dead warriors' forms

Visceral is the movement of the procession,
Vermicular, they wind a course to the peak of the foothill
Vehemently the priest urges them onwards, although he is
Visibly ill on this occasion of the anti-hero.

Warlike, the battle up the ***** claims the lives of those already claimed
Wastrels left to rot in the carcass of a long-dead conflict,
Wanting nothing more than solace eternal.

XIV

Xenophobes of the Inferno fear the inevitable presence of these
Xoana, false representations of humanity.
Xanthic is their fear, for inside the malebolges themselves
Xanadu is sought for those of the fallen soldiery.

Yet funerary proceedings dictate descent for these souls, and the coffins
Yaw slightly in the wind, disturbed by the
Yanks of the ****** rabble who bear their weight.

XV

Zeus himself presides over the ferrying of these souls,
Zion awaits them, their final collective fate at hand,

Yet slowly it turns its back upon them,
Xenophanes mocks from his post,
Wailing, they fall
Velocity increasing infinitely,
Until they see no more the lustrous light
Trapped eternally in dark
Stabbed with betrayal and fear, their souls
Run amok, fleeing from the source of their anguish
Questioning existence.
Periodically in the abyss, the helpless aggregate conscious is
Overwhelmed with memory of Paradise
Now to them denied for eternity.
Mephisto remains, their only companion,
Leeching from them the final vestiges of hope now left within, once
Kept hidden to protect the warriors, now
Jabbed and pummeled to death.
In this state of perpetual umbra
Heaven so distant, now only faded, as if on parchment,
Gained by the souls is a sense of locality, once
Forgotten but now reattained, and
En masse, the group instantly
Derives that they have returned from beyond the mortal plane, the terra once again
Collates beneath their soles, and the collective decides they must return
Before the open sun, to bear themselves
Against the gods, against sanctity itself, and thus they cry:
Hilda Feb 2013
~~~~~~English~~~~~
Snowdrops sparkle with pearly dew
and all the world wakes anew
with breezes soft which caress my cheeks
on this balmy afternoon
dappled sunshine crowns the world with gold
and the Thrush's flute like song fills the evening air
crocuses and daffodils nod and sway
and the mountain stream reflects the sunset in the west
the golden sun turns to red and sinks below the sunset's curtain
and takes its heavenly sleep
while the moon hastily wakes and provides
a dim light to the world while the sun sleeps
beneath the sky
the stars twinkle merrily
as the owls hoot some lullaby full of melody
and the whole world is hushed to sleep
'til morning doth appear
with it's sun rays dancing through my window
and greets me with a sunrise which God painted so beautiful
a brand new day has begun
with work as mothers always do each and every live long day
pastel pink clouds drift lazily
and little rosebuds drop their dainty dew
such a lovely day hath dawned
and I wish everyday could be like this
now it is nighttime again
and the moon's rays hit my bedroom floor
and as I lay here I think about how days are so very short
that is why we should make the most of time for it is so precious
like moonlight because it does not last long even though it happens most
every night
it is the same with time. . . it does not last long even though it happens everyday
that is why we should make the most of it

~Hilda~

~~~~~~French~~~~~~
Perce-neige brillent de rosée nacrée
et tout le monde se réveille de nouveau
avec les brises douces qui caressent mes joues
cette après-midi doux
soleil pommelé couronnes au monde d'or
et la flûte de la Grive comme chanson remplit l'air du soir
les crocus et les jonquilles hoche la tête et se balancent
et le ruisseau de montagne reflète le coucher de soleil à l'ouest
le soleil passe au rouge et disparaît sous le rideau du coucher du soleil
et prend son sommeil céleste
tandis que la lune hâtivement se réveille et fournit
une faible lumière au monde alors que le soleil dort
sous le ciel
les étoiles brillent gaiement
comme les hiboux hululent certains berceuse plein de mélodie
et tout le monde est étouffée à dormir
jusqu'à ce matin apparaissent
avec elle sont les rayons de soleil dansant à travers ma fenêtre
et me salue avec un lever de soleil qui Dieu peint si belle
un brand new day a commencé
avec le travail en tant que mères, toujours faire chaque jour vivre longtemps
nuages roses pastels dérivent paresseusement
rosebuds peu déposer leur délicate rosée
Cette belle journée a l'aube
et je souhaite à tous les jours pouvaient être comme ça
C'est maintenant la nuit encore une fois
et les rayons de la lune a frappé mon plancher de la chambre à coucher
et que je pose ici, selon moi, sur combien de jours sont donc très courts
C'est pourquoi nous devrions faire le plus de temps car il est si précieux
comme la lune parce qu'elle ne dure pas longtemps même si il arrive plus
tous les soirs
C'est la même chose avec le temps... il ne dure pas longtemps, même s'il arrive tous les jours
C'est pourquoi nous devrions faire le meilleur de lui

**~Hilda~
Wai Phyo Win Jan 2019
I don't prefer dark poem
Wish this is not my true slogan
Why my poems became dark
Consequence of my ill past

Starting from my next year
Only note down shining stars
Readers can get full of rejoice
Joie de vivre must survive
John Velasco Jan 2018
Hours past midnight, the tranquility is prince
I can almost hear a rasp whisper, the moon to the Sun,
"Breakfast is nigh, dear friend. . ."
Gazing beyond the circular window, on this bed
as if resting on a glistening stretch of sand,
Stars in my eyes,
I recall her Beauty, her Strength
her Love, her All.
At rise, my joie de vivre
will wake to the medley of sun-bathed robins,
and with familiar tenderness upon my face
An eternal vow,
Propose in mellifluous whisper -
"Let's have breakfast together, sweetheart."
Sealed by a kiss.

I smile as my hand takes hers.

I lay enamoured,
As a prince prevailing
'Til death do us part.
MARIA PANOUTSOU Jul 2016
Είμαι  η Αντιγόνη και όχι ο Ελπήνορας

Je suis Antigone oui,  moi
Je suis morte  oui  je ne vis plus  je vivais
Maintenant je suis morte mais  de temps en temps
je viens   et je reviens avec moi / j ‘amène le désir  
de vivre encore une fois / mon corps frémit de nostalgie
de poser de questions tant  des  questions tant des réponses
c’ est un chemin  triste mon amour  pour vous
Je suis morte oui  je ne vis plus/ Je vivais
mais de temps, en temps  je  reviens
à  travers  vos désirs  vos  aspirations vos appels  
c’ est vous qui me faites   venir   ici / et moi  
moi/ le rien et vous les tous
c’ est pour cela   que je  reviens    
je  suis  ici  encore une fois
pour  plaire , sentir,   danser  et  chanter  
comprendre et aimer,  encore une fois    

                   

©maria panoutsou    Mάιος  Ιούλιος 2016
http://mariapanoutsoupoetry.blogspot.gr/
Tant que mon pauvre cœur, encor plein de jeunesse,
A ses illusions n'aura pas dit adieu,
Je voudrais m'en tenir à l'antique sagesse,
Qui du sobre Épicure a fait un demi-dieu
Je voudrais vivre, aimer, m'accoutumer aux hommes
Chercher un peu de joie et n'y pas trop compter,
Faire ce qu'on a fait, être ce que nous sommes,
Et regarder le ciel sans m'en inquiéter.

Je ne puis ; - malgré moi l'infini me tourmente.
Je n'y saurais songer sans crainte et sans espoir ;
Et, quoi qu'on en ait dit, ma raison s'épouvante
De ne pas le comprendre et pourtant de le voir.
Qu'est-ce donc que ce monde, et qu'y venons-nous faire,
Si pour qu'on vive en paix, il faut voiler les cieux ?
Passer comme un troupeau les yeux fixés à terre,
Et renier le reste, est-ce donc être heureux ?
Non, c'est cesser d'être homme et dégrader son âme.
Dans la création le hasard m'a jeté ;
Heureux ou malheureux, je suis né d'une femme,
Et je ne puis m'enfuir hors de l'humanité.

Que faire donc ? « Jouis, dit la raison païenne ;
Jouis et meurs ; les dieux ne songent qu'à dormir.
- Espère seulement, répond la foi chrétienne ;
Le ciel veille sans cesse, et tu ne peux mourir. »
Entre ces deux chemins j'hésite et je m'arrête.
Je voudrais, à l'écart, suivre un plus doux sentier.
Il n'en existe pas, dit une voix secrète ;
En présence du ciel, il faut croire ou nier.
Je le pense en effet ; les âmes tourmentées
Dans l'un et l'autre excès se jettent tour à tour,
Mais les indifférents ne sont que des athées ;
Ils ne dormiraient plus s'ils doutaient un seul jour.
Je me résigne donc, et, puisque la matière
Me laisse dans le cœur un désir plein d'effroi,
Mes genoux fléchiront ; je veux croire et j'espère.
Que vais-je devenir, et que veut-on de moi ?
Me voilà dans les mains d'un Dieu plus redoutable
Que ne sont à la fois tous les maux d'ici-bas ;
Me voilà seul, errant, fragile et misérable,
Sous les yeux d'un témoin qui ne me quitte pas.
Il m'observer il me suit. Si mon cœur bat trop vite,
J'offense sa grandeur et sa divinité.
Un gouffre est sous mes pas si je m'y précipite,
Pour expier une heure il faut l'éternité.
Mon juge est un bourreau qui trompe sa victime.
Pour moi, tout devient piège et tout change de nom
L'amour est un péché, le bonheur est un crime,
Et l'œuvre des sept jours n'est que tentation
Je ne garde plus rien de la nature humaine ;
Il n'existe pour moi ni vertu ni remord .
J'attends la récompense et j'évite la peine ;
Mon seul guide est la peur, et mon seul but, la mort
On me dit cependant qu'une joie infinie
Attend quelques élus. - Où sont-ils, ces heureux ?
Si vous m'avez trompé, me rendrez-vous la vie ?
Si vous m'avez dit vrai, m'ouvrirez-vous les cieux ?
Hélas ! ce beau pays dont parlaient vos prophètes,
S'il existe là-haut, ce doit être un désert
Vous les voulez trop purs, les heureux que vous faites,
Et quand leur joie arrive, ils en ont trop souffert.
Je suis seulement homme, et ne veux pas moins être,
Ni tenter davantage. - À quoi donc m'arrêter ?
Puisque je ne puis croire aux promesses du prêtre,
Est-ce l'indifférent que je vais consulter ?

Si mon cœur, fatigué du rêve qui l'obsède,
À la réalité revient pour s'assouvir,
Au fond des vains plaisirs que j'appelle à mon aide
Je trouve un tel dégoût, que je me sens mourir
Aux jours même où parfois la pensée est impie,
Où l'on voudrait nier pour cesser de douter,
Quand je posséderais tout ce qu'en cette vie
Dans ses vastes désirs l'homme peut convoiter ;
Donnez-moi le pouvoir, la santé, la richesse,
L'amour même, l'amour, le seul bien d'ici-bas !
Que la blonde Astarté, qu'idolâtrait la Grèce,
De ses îles d'azur sorte en m'ouvrant les bras ;
Quand je pourrais saisir dans le sein de la terre
Les secrets éléments de sa fécondité,
Transformer à mon gré la vivace matière
Et créer pour moi seul une unique beauté ;
Quand Horace, Lucrèce et le vieil Épicure,
Assis à mes côtés m'appelleraient heureux
Et quand ces grands amants de l'antique nature
Me chanteraient la joie et le mépris des dieux,
Je leur dirais à tous : « Quoi que nous puissions faire,
Je souffre, il est trop **** ; le monde s'est fait vieux
Une immense espérance a traversé la terre ;
Malgré nous vers le ciel il faut lever les yeux ! »
Que me reste-t-il donc ? Ma raison révoltée
Essaye en vain de croire et mon cœur de douter
De chrétien m'épouvante, et ce que dit l'athée,
En dépit de mes sens, je ne puis l'écouter.
Les vrais religieux me trouveront impie,
Et les indifférents me croiront insensé.
À qui m'adresserai-je, et quelle voix amie
Consolera ce cœur que le doute a blessé ?

Il existe, dit-on, une philosophie
Qui nous explique tout sans révélation,
Et qui peut nous guider à travers cette vie
Entre l'indifférence et la religion.
J'y consens. - Où sont-ils, ces faiseurs de systèmes,
Qui savent, sans la foi, trouver la vérité,
Sophistes impuissants qui ne croient qu'en eux-mêmes ?
Quels sont leurs arguments et leur autorité ?
L'un me montre ici-bas deux principes en guerre,
Qui, vaincus tour à tour, sont tous deux immortels ;
L'autre découvre au ****, dans le ciel solitaire,
Un inutile Dieu qui ne veut pas d'autels.
Je vois rêver Platon et penser Aristote ;
J'écoute, j'applaudis, et poursuis mon chemin
Sous les rois absolus je trouve un Dieu despote ;
On nous parle aujourd'hui d'un Dieu républicains.
Pythagore et Leibniz transfigurent mon être.
Descartes m'abandonne au sein des tourbillons.
Montaigne s'examine, et ne peut se connaître.
Pascal fuit en tremblant ses propres visions.
Pyrrhon me rend aveugle, et Zénon insensible.
Voltaire jette à bas tout ce qu'il voit debout
Spinoza, fatigué de tenter l'impossible,
Cherchant en vain son Dieu, croit le trouver partout.
Pour le sophiste anglais l'homme est une machine.
Enfin sort des brouillards un rhéteur allemand
Qui, du philosophisme achevant la ruine,
Déclare le ciel vide, et conclut au néant.

Voilà donc les débris de l'humaine science !
Et, depuis cinq mille ans qu'on a toujours douté,
Après tant de fatigue et de persévérance,
C'est là le dernier mot qui nous en est rester
Ah ! pauvres insensés, misérables cervelles,
Qui de tant de façons avez tout expliqué,
Pour aller jusqu'aux cieux il vous fallait des ailes ;
Vous aviez le désir, la foi vous a manqué.
Je vous plains ; votre orgueil part d'une âme blesses,
Vous sentiez les tourments dont mon cœur est rempli
Et vous la connaissiez, cette amère pensée
Qui fait frissonner l'homme en voyant l'infini.
Eh bien, prions ensemble,-abjurons la misère
De vos calculs d'enfants, de tant de vains travaux !
Maintenant que vos corps sont réduits en poussière
J'irai m'agenouiller pour vous sur vos tombeaux.
Venez, rhéteurs païens, maîtres de la science,
Chrétiens des temps passés et rêveurs d'aujourd'hui ;
Croyez-moi' la prière est un cri d'espérance !
Pour que Dieu nous réponde, adressons-nous à lui,
Il est juste, il est bon ; sans doute il vous pardonne.
Tous vous avez souffert, le reste est oublié.
Si le ciel est désert, nous n'offensons personne ;
Si quelqu'un nous entend, qu'il nous prenne en pitié !

Ô toi que nul n'a pu connaître,
Et n'a renié sans mentir,
Réponds-moi, toi qui m'as fait naître,
Et demain me feras mourir !

Puisque tu te laisses comprendre,
Pourquoi fais-tu douter de toi ?
Quel triste plaisir peux-tu prendre
À tenter notre bonne foi ?

Dès que l'homme lève la tête,
Il croit t'entrevoir dans les cieux ;
La création, sa conquête,
N'est qu'un vaste temple à ses yeux.

Dès qu'il redescend en lui-même,
Il l'y trouve ; tu vis en lui.
S'il souffre, s'il pleure, s'il aime,
C'est son Dieu qui le veut ainsi.

De la plus noble intelligence
La plus sublime ambition
Est de prouver ton existence,
Et de faire épeler ton nom.

De quelque façon qu'on t'appelle,
Brahma, Jupiter ou Jésus,
Vérité, Justice éternelle,
Vers toi tous les bras sont tendus.

Le dernier des fils de la terre
Te rend grâces du fond du coeur,
Dès qu'il se mêle à sa misère
Une apparence de bonheur.

Le monde entier te glorifie :
L'oiseau te chante sur son nid ;
Et pour une goutte de pluie
Des milliers d'êtres t'ont béni.

Tu n'as rien fait qu'on ne l'admire ;
Rien de toi n'est perdu pour nous ;
Tout prie, et tu ne peux sourire
Que nous ne tombions à genoux.

Pourquoi donc, ô Maître suprême,
As-tu créé le mal si grand,
Que la raison, la vertu même
S'épouvantent en le voyant ?

Lorsque tant de choses sur terre
Proclament la Divinité,
Et semblent attester d'un père
L'amour, la force et la bonté,

Comment, sous la sainte lumière,
Voit-on des actes si hideux,
Qu'ils font expirer la prière
Sur les lèvres du malheureux ?

Pourquoi, dans ton oeuvre céleste,
Tant d'éléments si peu d'accord ?
À quoi bon le crime et la peste ?
Ô Dieu juste ! pourquoi la mort ?

Ta pitié dut être profonde
Lorsqu'avec ses biens et ses maux,
Cet admirable et pauvre monde
Sortit en pleurant du chaos !

Puisque tu voulais le soumettre
Aux douleurs dont il est rempli,
Tu n'aurais pas dû lui permettre
De t'entrevoir dans l'infini.

Pourquoi laisser notre misère
Rêver et deviner un Dieu ?
Le doute a désolé la terre ;
Nous en voyons trop ou trop peu.

Si ta chétive créature
Est indigne de t'approcher,
Il fallait laisser la nature
T'envelopper et te cacher.

Il te resterait ta puissance,
Et nous en sentirions les coups ;
Mais le repos et l'ignorance
Auraient rendu nos maux plus doux.

Si la souffrance et la prière
N'atteignent pas ta majesté,
Garde ta grandeur solitaire,
Ferme à jamais l'immensité.

Mais si nos angoisses mortelles
Jusqu'à toi peuvent parvenir ;
Si, dans les plaines éternelles,
Parfois tu nous entends gémir,

Brise cette voûte profonde
Qui couvre la création ;
Soulève les voiles du monde,
Et montre-toi, Dieu juste et bon !

Tu n'apercevras sur la terre
Qu'un ardent amour de la foi,
Et l'humanité tout entière
Se prosternera devant toi.

Les larmes qui l'ont épuisée
Et qui ruissellent de ses yeux,
Comme une légère rosée
S'évanouiront dans les cieux.

Tu n'entendras que tes louanges,
Qu'un concert de joie et d'amour
Pareil à celui dont tes anges
Remplissent l'éternel séjour ;

Et dans cet hosanna suprême,
Tu verras, au bruit de nos chants,
S'enfuir le doute et le blasphème,
Tandis que la Mort elle-même
Y joindra ses derniers accents.
Paul d'Aubin Mar 2017
« Des Hommes prophétiques en face de leurs époques face à la souffrance causée par les périodes de réaction et de reflux »

(Relation d’une conférence donnée le 13 janvier 1940 à Toulouse par Silvio Trentin sur le principal Poète romantique Italien Giacomo Leopardi)

Prélude à une commémoration

C'est à la bibliothèque interuniversitaire de l’Université de Toulouse-Capitole alors que je me plongeais avec ferveur dans la lecture des ouvrages sur les « fuorusciti » (appellation donnée aux exilés politiques Italiens) que je découvris un opuscule de 118 pages, issue d'une conférence prononcée à Toulouse, le 13 janvier 1940 devant le « Cercle des intellectuels Républicains espagnols » par Silvio Trentin. Cette conférence fut prononcée avec la gorge nouée, devant un public d'intellectuels espagnols et catalans, la plupart exilés depuis 1939, et quelques-uns de leurs amis toulousains non mobilisés.
L'intense gravité du moment ne les empêchait pas de partager une ferveur commune ce haut moment de culture la culture Européenne intitulée par Silvio Trentin : « D’un poète qui nous permettra de retrouver l'Italie Giacomo Leopardi »
L'émotion fut grande pour moi car cet ouvrage me parut comme le frêle esquif rescapé d'un temps de défaites, de souffrances, rendu perceptible par le crépitement des balles de mitrailleuses, des explosions d’obus s'abattant sur des soldats républicains écrasés par la supériorité des armes et condamnés à la défaite par le mol et lâche abandon des diplomaties. Silvio Trentin avait gravé dans sa mémoire des images récentes qui n'avaient rien à envier aux tableaux grimaçants de nouveaux Goya. Il avait tant vu d'images d'avions larguant leurs bombes sur les populations terrifiées et embraser les charniers de Guernica. Il venait de voir passer les longues files de civils, toujours harassés, souvent blessés, emportant leurs rares biens ainsi que les soldats vaincus mais fiers de «la Retirada ». Il venait de visiter ces soldats dont parmi eux bon nombre de ses amis de combat, parqués sommairement dans des camps d'infortune.
Ces Catalans et Espagnols, qui s'étaient battus jusqu'au bout des privations et des souffrances endurées, étaient comme écrasés par le sentiment d'avoir été laissés presque seuls à lutter contre les fascismes, unis et comme pétrifiés par un destin d'injustice et d'amertume.
Mais ces premiers déchainements impunis d'injustices et de violences avaient comme ouverts la porte aux «trois furies» de la mythologie grecque et une semaine exactement après la conclusion du pacte de non-agression germano-soviétique, signé le 23 août 1939, par Molotov et Ribbentrop, les troupes allemandes se jetaient, dès le 1er septembre, sur la Pologne qu'elles écrasaient sous le nombre des stukas et des chars, en raison ce que le Général de Gaulle nomma ultérieurement « une force mécanique supérieure».
Une armée héroïque, mais bien moins puissante, était défaite. Et il ne nous en reste en guise de témoignage dérisoire que les images du cinéaste Andrei Wajda, nous montrant de jeunes cavaliers munis de lances se rendant au combat, à cheval, à la fin de cet été 1939, images d'une fallacieuse et vénéneuse beauté. Staline rendu avide par ce festin de peuples attaqua la Finlande, un mois après, le 30 septembre 1940, après s'être partagé, avec l'Allemagne hitlérienne, une partie de la Pologne. Depuis lors la « drôle de guerre » semblait en suspension, attendant pétrifiée dans rien faire les actes suivants de la tragédie européenne.

- Qu'est ce qui pouvait amener Silvio Trentin en ces jours de tragédie, à sacrifier à l'exercice d'une conférence donnée sur un poète italien né en 1798, plus d'un siècle avant ce nouvel embrasement de l'Europe qui mourut, si jeune, à trente-neuf ans ?
- Comment se fait-il que le juriste antifasciste exilé et le libraire militant devenu toulousain d'adoption, plus habitué à porter son éloquence reconnue dans les meetings organisés à Toulouse en soutien au Front à s'exprimer devant un cercle prestigieux de lettrés, comme pour magnifier la poésie même parmi ses sœurs et frères d'armes et de malheurs partagés ?
I °) L’opposition de tempéraments de Silvio Trentin et Giacomo Leopardi
L'intérêt porté par Silvio Trentin aux textes de Percy Shelley et au geste héroïco-romantique du poète Lauro de Bosis qui dépeignit dans son dernier texte le choix de sa mort héroïque pourrait nous laisser penser que le choix, en 1940, de Giacomo Leopardi comme sujet de médiation, s'inscrivait aussi dans une filiation romantique. Certes il y a bien entre ces deux personnalités si différentes que sont Giacomo Leopardi et Silvio Trentin une même imprégnation romantique. Le critique littéraire hors pair que fut Sainte-Beuve ne s'y est pourtant pas trompé. Dans l'un des premiers portraits faits en France de Leopardi, en 1844, dans la ***** des deux Mondes, Sainte-Beuve considère comme Leopardi comme un « Ancien » : (...) Brutus comme le dernier des anciens, mais c'est bien lui qui l'est. Il est triste comme un Ancien venu trop **** (...) Leopardi était né pour être positivement un Ancien, un homme de la Grèce héroïque ou de la Rome libre. »
Giacomo Leopardi vit au moment du plein essor du romantisme qui apparaît comme une réaction contre le formalisme de la pâle copie de l'Antique, de la sécheresse de la seule raison et de l'occultation de la sensibilité frémissante de la nature et des êtres. Mais s'il partage pleinement les obsessions des écrivains et poètes contemporains romantiques pour les héros solitaires, les lieux déserts, les femmes inaccessibles et la mort, Leopardi, rejette l'idée du salut par la religion et tout ce qui lui apparaît comme lié à l'esprit de réaction en se plaignant amèrement du caractère étroitement provincial et borné de ce qu'il nomme « l’aborrito e inabitabile Recanati ». En fait, la synthèse de Giacomo Leopardi est bien différente des conceptions d'un moyen âge idéalisé des romantiques. Elle s'efforce de dépasser le simple rationalisme à l'optimisme naïf, mais ne renie jamais l'aspiration aux « Lumières » qui correspond pour lui à sa passion tumultueuse pour les sciences. Il s'efforce, toutefois, comme par deux ponts dressés au travers de l'abime qui séparent les cultures et les passions de siècles si différents, de relier les idéaux des Antiques que sont le courage civique et la vertu avec les feux de la connaissance que viennent d'attiser les encyclopédistes. A cet effort de confluence des vertus des langues antiques et des sciences nouvelles se mêle une recherche constante de la lucidité qui le tient toujours comme oscillant sur les chemins escarpés de désillusions et aussi du rejet des espoirs fallacieux dans de nouvelles espérances d'un salut terrestre.
De même Silvio Trentin, de par sa haute formation juridique et son engagement constant dans les tragédies et péripéties quotidienne du militantisme, est **** du secours de la religion et de toute forme d'idéalisation du passé. Silvio Trentin reste pleinement un homme de progrès et d'idéal socialiste fortement teinté d'esprit libertaire pris à revers par la barbarie d'un siècle qui s'ouvre par la première guerre mondiale et la lutte inexpiable engagée entre la réaction des fascismes contre l'esprit des Lumières.
Mais, au-delà d'un parcours de vie très éloigné et d'un pessimisme historique premier et presque fondateur chez Leopardi qui l'oppose à l'obstination civique et démocratique de Silvio Trentin qui va jusqu'à prôner une utopie sociétale fondée sur l'autonomie, deux sentiments forts et des aspirations communes les font se rejoindre.

II °) Le même partage des désillusions et de la douleur :
Ce qui relie les existences si différentes de Giacomo Leopardi et de Silvio Trentin c'est une même expérience existentielle de la désillusion et de la douleur. Elle plonge ses racines chez Giacomo Leopardi dans une vie tronquée et comme recroquevillée par la maladie et un sentiment d'enfermement. Chez Silvio Trentin, c'est l'expérience historique même de la première moitié du vingtième siècle dont il est un des acteurs engagés qui provoque, non pas la désillusion, mais le constat lucide d'un terrible reflux historique qui culmine jusqu'à la chute de Mussolini et d'Hilter. A partir de retour dans sa patrie, le 4 septembre 1943, Silvio Trentin débute une période de cinq jours de vie intense et fiévreuse emplie de liberté et de bonheur, avant de devoir replonger dans la clandestinité, en raison de la prise de contrôle du Nord et du centre de l'Italie par l'armée allemande et ses alliés fascistes. Bien entendu il n'y a rien de comparable en horreur entre le sentiment d'un reflux des illusions causé par l'échec historique de la Révolution française et de son héritier infidèle l'Empire et le climat de réaction qui suit le congrès de Vienne et la violence implacable qui se déchaine en Europe en réaction à la tragédie de la première mondiale et à la Révolution bolchevique.


III °) Le partage de la souffrance par deux Esprits dissemblables :
Silvio Trentin retrace bien le climat commun des deux périodes : « Son œuvre se situe bien (...) dans cette Europe de la deuxième décade du XIXe siècle qui voit s'éteindre les dernières flammèches de la Grand Révolution et s'écrouler, dans un fracas de ruines, la folle aventure tentée par Bonaparte et se dresser impitoyablement sur son corps, à l'aide des baïonnettes et des potences, les solides piliers que la Sainte Alliance vient d'établir à Vienne. »
C'est donc durant deux périodes de reflux qu'ont vécu Giacomo Leopardi et Silvio Trentin avec pour effet d'entrainer la diffusion d'un grand pessimisme historique surtout parmi celles et ceux dont le tempérament et le métier est de penser et de décrire leur époque. Silvio Trentin a vu démocratie être progressivement étouffée, de 1922 à 1924, puis à partir de 1926, être brutalement écrasée en Italie. En 1933, il assisté à l'accession au gouvernement d'****** et à l'installation rapide d'un pouvoir impitoyable ouvrant des camps de concentration pour ses opposants et mettant en œuvre un antisémitisme d'Etat qui va basculer dans l'horreur. Il a personnellement observé, puis secouru, les républicains espagnols et catalans si peu aidés qu'ils ont fini par ployer sous les armes des dictatures fascistes, lesquelles ne ménagèrent jamais leurs appuis, argent, et armes et à leur allié Franco et à la « vieille Espagne ». Il a dû assurer personnellement la pénible tâche d'honorer ses amis tués, comme l'avocat républicain, Mario Angeloni, le socialiste Fernando de Rosa, son camarade de « Giustizia e Libertà », Libero Battistelli. Il a assisté à l'assassinat en France même de l'économiste Carlo Rosselli qui était son ami et qu'il estimait entre tous.

IV °) Sur le caractère de refuge ultime de la Poésie :
Silvio Trentin laisse percer la sensibilité et l'esprit d'un être sensible face aux inévitables limites des arts et techniques mises au service de l'émancipation humaine. A chaque époque pèsent sur les êtres humains les plus généreux les limites inévitables de toute création bridée par les préjugés, les égoïsmes et les peurs. Alors la poésie vient offrir à celles et ceux qui en souffrent le plus, une consolation et leur offre un univers largement ouvert à la magie créatrice des mots ou il n'est d'autres bornes que celles de la liberté et la créativité. C'est ce qui nous permet de comprendre qu'au temps où l'Espagne brulait et ou l'Europe se préparait à vivre l'une des époques les plus sombres de l'humanité, la fragile cohorte des poètes, tels Rafael Alberti, Juan Ramon Jiménez, Federico Garcia Lorca et Antonio Machado s'engagea comme les ruisseaux vont à la mer, aux côtés des peuples et des classes opprimées. Parmi les plus nobles et les plus valeureux des politiques, ceux qui ne se satisfont pas des effets de tribune ou des honneurs précaires, la poésie leur devient parfois indispensable ainsi que formule Silvio Trentin :
« [...] si la poésie est utile aux peuples libres, [...] elle est, en quelque sorte, indispensable — ainsi que l'oxygène aux êtres que menace l'asphyxie — aux peuples pour qui la liberté est encore un bien à conquérir] « [...] La poésie s'adresse aussi "à ceux parmi les hommes [...] qui ont fait l'expérience cruelle de la déception et de la douleur».
Le 16 03 2017 écrit par Paul Arrighi
Reemoatpeace Dec 2014
I am what I am
The best I can be
Climb higher and higher...
The voices in my head tell me
Reach the highest point
How high? How far? I ask
whenI is enough?
I thrive in determination
I'm hungry for life
The life of today, tomorrow ...endlessly
Mairie Rosina Dec 2014
Hark the lark that warbles with the dawn!
Catch that wink of pink that precedes the day!
Oh, smell the violets, dew-laden and new-born,
Born with freshest spring, frolicking and gay!
Sweep away the cobwebs weighing down your heart,
For spring is come, fecund and alive;
As the bees seek the buds, so too you must start
To find the activity that makes you fairly thrive.
Connor Apr 2016
Sunlight
                        kaleidoscopic/
             hue of auburn            
mirror
                    nearby      the       shaded opal porch/

burning   bulb machinery       makes the whole     living room       wider/
                               I wake and remember
                              dreaming that I broke my nose/

"The Art of Looking Sideways" on my desk
the bookshop explosive PIN                      The Price is Right coffee mug
(dad got it in California 2008)
                  outside looking in thru
         the bedside window/
                                                               dusty blinds
stone faced from sleep/
           thoughts are still wandering Luang Prabang
                    gathered to the streets to give alms to the boys practicing
Asceticism yet still
                                         obsessed with love
                                         whether they know it yet or not/
open my front door
in this basement suite
                the brick is bright and blinding
                 squint my eyes
              tho it's lovely           the spiders
            hover camouflaged in hedges separating
my house from
the other house/                   I'd like to see Laos in person one day
beyond spirit
to get sunburned
                              and somewhat holy
write my poetry
in front of Haw Kham's
aureate walls jeweled with palm green/
lucid thoughts/
I'm a pilgrim in my paracosm/

Morning tea, sat down, Cafe Terrace at Night to my left
and to my right
            the hazy lamp that has a shade textured like
             a gas planet
May is 'round the starry bend/
Cherry trees are more comfortable now I think
and that's fine/
Met a gypsy on the bus two nights ago
she wished me a happy life
I hope so
                                     ... and likewise to you/
K Balachandran May 2012
Purple evening cloud coveted-
crescent moon's flirtatious glance.
In her joie de vivre, he was ignored,
pallid  cloud  slowly dissolved.

— The End —